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18 février 2020L’association Générations Futures publie ce mardi 18 février un rapport sur la présence de pesticides dans l’air. Elle s’appuie pour cela sur les mesures réalisées entre 2002 et 2017 par les différentes Associations Agréées de Surveillance de la Qualité de l’Air de France (AASQA).
« Nous avons utilisé ces données compilées pour évaluer globalement la proportion des pesticides retrouvés dans l’air étant des Perturbateurs Endocriniens (PE) suspectés ou des Cancérogènes, mutagènes ou reprotoxiques (CMR) », explique Générations Futures.
Ainsi, 52 substances actives ont été retrouvées dans l’air au moins une fois dans les analyses les plus récentes (celles de 2017). Parmi ces substances, l’association a pu calculer que 29 % d’entre elles étaient des pesticides classés CMR avérés ou suspectés par l’Union Européenne, et 61 % d’entre elles étaient des perturbateurs endocriniens.
Ces résultats témoignent du fait que l’air est une voie d’exposition réelle des populations à des pesticides perturbateurs endocriniens et/ou cancérigènes, mutagènes ou reprotoxiques. Ceci est particulièrement préoccupant pour les groupes vulnérables que sont les riverains des zones cultivées, particulièrement exposés. Même des quantités faibles de pesticides perturbateurs endocriniens dans l’air peuvent avoir potentiellement des effets néfastes si l’exposition a lieu à des périodes spécifiques de la vie (fenêtres de sensibilité). François Veillerette, directeur de Générations Futures.