Média indépendant, en accès libre pour tous, sans publicité, financé par les dons de ses lecteurs

En brefClimat

Désobéissance civile : des scientifiques s’attaquent à la BNP

Face à la crise écologique, de plus en plus de scientifiques s’engagent dans des actions de désobéissance civile.

Distributeur de billets peinturluré de noir, ballon géant en forme de « bombe climatique », agences bancaires couvertes de tract… Le 10 mai, des dizaines de scientifiques à travers la France ont participé à des actions visant la BNP Paribas.

« [C’est] la banque française qui investit le plus dans les énergies fossiles, a rappelé, dans un communiqué, la climatologue Aude Carreric. Elle a par exemple été entre 2016 et 2022 la quatrième au niveau mondial pour le financement de l’expansion des énergies fossiles, et la première au niveau mondial en 2022 pour le financement du pétrole et du gaz offshore. »

Cette journée de mobilisation, à l’initiative de Scientifiques en rébellion, a réuni chercheurs et militants écologistes à Nice, Toulouse, Paris, Blois, Nancy, Tours, Montpellier ou encore Metz.

Cette journée de mobilisationa réuni chercheurs et militants écologistes. Ici, à Nancy. Twitter / Scientifiques en rébellion

« On veut donc tenter quelque chose de nouveau »

Face à la crise écologique, de plus en plus de scientifiques s’engagent, comme l’a montré le dossier de Reporterre, y compris en menant des actes de désobéissance. « On est de plus en plus nombreux à sauter le pas, expliquait à Reporterre Kévin Jean, épidémiologiste et membre du collectif Scientifiques en rébellion. Ça fait des années que les chercheurs sonnent l’alerte, publient des rapports, font de la pédagogie… mais rien n’y fait. On veut donc tenter quelque chose de nouveau. »

Ailleurs dans le monde, des scientifiques se sont également mobilisés avec comme slogan « The science is clear – but the world is still ignoring it » (La science est claire, pourtant le monde l’ignore encore). « Il nous faut arrêter les nouveaux projets liés aux énergies fossiles et entamer une politique de décroissance, la seule compatible avec le respect de l’accord de Paris sur le climat », a insisté le collectif Scientifiques en rébellion.

Une action nationale est prévue le 12 mai, toujours dans le cadre de cette campagne internationale. Lors de l’assemblée générale de BNP Paribas, qui aura lieu le 16 mai, les scientifiques entendent aussi poser des questions sur le financement des énergies fossiles. En février, ils étaient plus de 600 à demander dans une lettre ouverte aux dirigeants de la banque de cesser leur soutien climaticide.

📨 S’abonner gratuitement aux lettres d’info

Abonnez-vous en moins d'une minute pour recevoir gratuitement par e-mail, au choix tous les jours ou toutes les semaines, une sélection des articles publiés par Reporterre.

S’abonner
Fermer Précedent Suivant

legende