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2 avril 2020L’arénicole, un ver marin bien connu sur les plages bretonnes, pourrait venir au secours des malades du coronavirus. Mesurant entre 10 et 15 cm, on connaît surtout de ce ver les petits tortillons visibles sur les plages. Mais son hémoglobine — molécule présente dans les globules rouges et qui a pour rôle de transporter l’oxygène dans le corps — est capable d’acheminer quarante fois plus d’oxygène que l’hémoglobine humaine.
Face au manque actuel de respirateurs artificiels, « le but est d’utiliser cette molécule comme une sorte de respirateur moléculaire avant que les patients ne basculent dans un processus lourd de réanimation », souligne Franck Zal, à la tête de la société de biotechnologie Hemarina. Basée à Morlaix (Finistère), elle a déjà testé ce produit, appelé HEMO2life, aux États-Unis sur des personnes atteintes d’hypoxie cérébrale, et pour la préservation de greffons rénaux. Elle est actuellement dans l’attente d’une autorisation de commercialisation de son produit.
Dans le cadre d’un essai clinique, la société s’apprête à envoyer aux hôpitaux parisiens Georges Pompidou et de la Pitié-Salpêtrière une centaine de doses de son produit injectable. L’entreprise, qui dispose de sa propre ferme d’élevage de vers marins en Vendée, dispose de 5.000 doses immédiatement disponibles et pourrait en produire « assez rapidement » 15.000 autres.