Média indépendant, en accès libre pour tous, sans publicité, financé par les dons de ses lecteurs

ReportageClimat

VIDÉO - Des activistes dénoncent la Société générale, complice des gaz de schiste

L’agence parisienne principale de la Société générale a été visée par une action de désobéissance civile le 13 décembre dernier. Objectif des militants écologistes, dont une militante autochtone étasunienne : dénoncer le soutien de la banque à un projet de terminal d’exportation de gaz de schiste aux États-Unis.

  • Paris, reportage

Lancé il y a cinq ans, Rio Grande LNG est un projet de terminal d’exportation gaz de schiste au Texas, entre Agua Dulce et Brownsville. La Société générale a un rôle de conseiller financier sur ce projet, vivement condamné par des militants écologistes car l’exploitation de gaz de schiste est néfaste pour l’environnement et interdite en France depuis 2017.

Des membres des Amis de la Terre France et d’ANV-COP21 expriment régulièrement leur mécontentement et leur solidarité avec les peuples autochtones en organisant des actions de désobéissance civile dans plusieurs agences de la Société générale : action de « grand nettoyage », conférence sur les conséquences de ce financement sur l’environnement et sur les populations concernées...


Les militants tenaient des banderoles.

Vendredi 13 décembre, les militants écologistes ont organisé une conférence « pirate » intitulée Trump – Oudéa : Même combat pour le climat ? afin de symboliser la complicité de Frédéric Oudéa, directeur général de la Société générale, avec les projets de Donald Trump d’acheminement de gaz de schiste aux États-Unis. Six personnes se sont succédé au micro devant une cinquantaine de militants et quelques employés de la banque.

Une des principales intervenantes était Rebekah Hinojosa. Âgée de 28 ans, elle est coordinatrice du Sierra Club — une association écologiste — pour le sud du Texas et membre de la coalition Save RGV from LNG. Elle habite sur les lieux prévus de Rio Grande LNG, connaît les communautés qui subiraient l’installation de ce gazoduc et témoigne du désastre que cela engendrerait sur l’environnement et l’économie locale.

Lors de la conférence « pirate » parisienne.

À la suite d’actions similaires de désobéissance civile et de sensibilisation auprès du grand public, la BNP Paribas et le Crédit Agricole se sont engagées à ne pas soutenir les projets de terminaux de gaz de schiste de la vallée du Rio Grande. La BNP Paribas s’est aussi engagée à cesser de soutenir le secteur des hydrocarbures de schiste.. Les militants des Amis de la Terre et ANV-COP21 espèrent influencer la décision de la Société générale, qui décidera de son soutien au projet Rio Grande LNG début 2020.

Alors que les alertes sur le front de l’environnement se multiplient, nous avons un petit service à vous demander. Nous espérons que les dernières semaines de 2023 comporteront des avancées pour l’écologie. Quoi qu’il arrive, les journalistes de Reporterre seront là pour vous apporter des informations claires et indépendantes.

Les temps sont difficiles, et nous savons que tout le monde n’a pas la possibilité de payer pour de l’information. Mais nous sommes financés exclusivement par les dons de nos lectrices et lecteurs : nous dépendons de la générosité de celles et ceux qui peuvent se le permettre. Ce soutien vital signifie que des millions de personnes peuvent continuer à s’informer sur le péril environnemental, quelle que soit leur capacité à payer pour cela.

Contrairement à beaucoup d’autres, Reporterre ne dispose pas de propriétaire milliardaire ni d’actionnaires : le média est à but non lucratif. De plus, nous ne diffusons aucune publicité. Ainsi, aucun intérêt financier ne peut influencer notre travail. Être libres de toute ingérence commerciale ou politique nous permet d’enquêter de façon indépendante. Personne ne modifie ce que nous publions, ou ne détourne notre attention de ce qui est le plus important.

Avec votre soutien, nous continuerons à rendre les articles de Reporterre ouverts et gratuits, pour que tout le monde puisse les lire. Ainsi, davantage de personnes peuvent prendre conscience de l’urgence environnementale qui pèse sur la population, et agir. Ensemble, nous pouvons exiger mieux des puissants, et lutter pour la démocratie.

Quel que soit le montant que vous donnez, votre soutien est essentiel pour nous permettre de continuer notre mission d’information pour les années à venir. Si vous le pouvez, choisissez un soutien mensuel, à partir de seulement 1 €. Cela prend moins de deux minutes, et vous aurez chaque mois un impact fort en faveur d’un journalisme indépendant dédié à l’écologie. Merci.

Soutenir Reporterre

Abonnez-vous à la lettre d’info de Reporterre
Fermer Précedent Suivant

legende