EPR de Flamanville : un « travail signicatif » à effectuer avant le démarrage, selon l’ASN
L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a estimé vendredi 23 février qu’« un travail significatif reste à réaliser par EDF et Framatome » avant le démarrage du réacteur nucléaire EPR de Flamanville, officiellement prévu par EDF fin 2018.
« Un travail significatif reste à réaliser par EDF et Framatome avant le chargement du combustible dans le réacteur pour justifier » notamment « la performance des systèmes de sûreté », écrit le gendarme du nucléaire dans une note d’information publiée vendredi sur son site internet. Cette note fait suite à l’audition le 7 février par l’ASN d’EDF, futur exploitant de cet EPR, et de Framatome, son fabricant.
Jeudi, le gendarme du nucléaire avait annoncé aux Pieux, près de Flamanville, une « anomalie notable » de soudures sur le circuit secondaire de l’EPR. EDF lui a déclaré un « écart significatif » sur ce sujet le 30 novembre. Entendu jeudi dans la soirée par des députés à l’Assemblée nationale, le président de l’ASN Pierre-Franck Chevet a estimé que le sujet des soudures était « sérieux ». « Je suis très très loin d’avoir une conclusion. Les objets n’ont pas été fabriqués suivant le niveau d’exigence qui était nécessaire à leur fonction de sûreté. On est au début d’un processus d’analyse », a-t-il ajouté.
Aux Pieux, EDF a dit tabler toujours sur un chargement du combustible pour un démarrage de l’EPR fin 2018 et une mise en service commerciale en 2019. Car l’entreprise s’est dite « confiante dans sa capacité à démontrer que ces soudures sont tout à fait aptes à répondre aux sollicitations qu’elles connaîtront ».
- Source : Romandie