« Écart catastrophique » entre promesses de réduction d’émissions et ce qu’il faut faire, dit l’ONU

L’écart est « catastrophique » entre les promesses nationales de limitation des émissions de gaz à effet de serre et les réductions qu’il faudrait opérer pour maintenir le réchauffement en-dessous de 2°C, a prévenu mardi 31 octobre le responsable environnement de l’ONU, à six jours de la COP23.
« Les engagements actuels des Etats couvrent à peine un tiers des réductions d’émissions nécessaires, creusant un écart dangereux » annonciateur de grands dérèglements (canicules, inondations, super-ouragans...), souligne Erik Solheim, directeur du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), qui publie son rapport annuel sur l’action climatique mondiale : « Gouvernements, secteur privé, société civile doivent combler cet écart catastrophique ». Pour lui, « un an après l’entrée en vigueur de l’accord climat de Paris, nous sommes loin de faire ce qu’il faudrait pour préserver des centaines de millions de personnes d’une vie de misère ».
« L’accord de Paris a boosté l’action climatique, mais cette dynamique clairement s’essouffle », estime le ministre costaricain Edgar Gutierrez Espeleta, président pour 2017 de l’Assemblée des Nations unies pour l’environnement.
Selon le rapport du PNUE, synthèse des dernières études scientifiques, il faut à la fois « urgemment accélérer les actions à court terme et renforcer l’ambition à long terme ». « Tous les pays » sont concernés, notamment du G20 (3/4 des émissions).
- Source : Romandie
- Complément d’info : Lien vers l’Emission gap report 2017