Emmanuel Macron annonce 1 milliard d’euros pour les pôles

Emmanuel Macron a annoncé une «protection forte» des glaciers français, une formulation dont l'application concrète doit encore être précisée. En illustration, le glacier Hubbard en Alaska. - Bernard Spragg. NZ / Domaine public / Wikimedia Commons
Emmanuel Macron a annoncé une «protection forte» des glaciers français, une formulation dont l'application concrète doit encore être précisée. En illustration, le glacier Hubbard en Alaska. - Bernard Spragg. NZ / Domaine public / Wikimedia Commons
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Un milliard d’euros pour la recherche polaire ainsi qu’une meilleure protection des glaciers. Vendredi 10 novembre, pour la clôture du One Planet – Polar Summit, premier sommet international dédié à la protection des glaciers, le président de la République a annoncé « une stratégie polaire qui va se décliner à horizon 2030 ».
Il souhaite tout d’abord investir 1 milliard d’euros dans la recherche polaire. L’argent servira notamment à reconstruire et rénover les deux stations scientifiques Dumont-d’Urville et Concordia, situées en Antarctique. Un navire à capacité glace, c’est-à-dire pouvant naviguer dans une mer gelée, sera construit et portera le nom de Michel Rocard, qui fût le premier ambassadeur pour les pôles.
« Il va falloir traduire opérationnellement cette annonce »
Emmanuel Macron souhaite également mettre la totalité des glaciers français « sous protection forte ». Un statut assez vague mais qui a suscité l’espoir chez Fiona Mille la présidente de Mountain Wilderness : « Nous espérons qu’un site sous protection forte signifie qu’on ne va plus aménager les glaciers et qu’on va protéger leur intégrité. Concernant le glacier de la Girose, cela se traduirait par le renoncement au projet du troisième tronçon du téléphérique », explique Fiona Mille, jointe par Reporterre.
Actuellement, seuls 60 % glaciers de la métropole sont protégés. « Il existe différents outils et il va falloir traduire opérationnellement cette annonce », poursuit Fiona Mille.
Durant les conférences données au sommet, tous les scientifiques ont été unanimes. Pour sauver les glaciers, il faut réduire nos émissions de gaz à effet de serre. Un point qu’Emmanuel Macron n’a pas abordé durant son discours. Il n’a pas non plus répondu à certaines revendications des associations et scientifiques qui avaient organisé une action mercredi 8 novembre, le jour d’ouverture du sommet. Elles avaient notamment demandé la création d’une personnalité juridique pour les glaciers.