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En brefChasse

En 2021-2022, huit personnes sont mortes sous les balles d’un chasseur

Manifestation à Cahors après la mort de Morgan Keane, le 23 janvier 2021.

L’Office français de la biodiversité (OFB) a publié le 1er septembre son bilan des accidents de chasse pour la saison 2021-2022. Résultats : quatre-vingt-dix blessures corporelles liés à l’utilisation d’une arme de chasse ont été recensées par l’établissement public, dont huit accidents mortels. Parmi ces huit victimes, deux n’étaient pas des chasseurs :

  • Joël Viard, un homme de 67 ans touché par une balle alors qu’il conduisait ;
  • Mélodie Cauffet, 25 ans, tuée par une chasseuse adolescente alors qu’elle se promenait sur une sentier de randonnée.

Le nombre d’accidents de chasse a légèrement augmenté par rapport à la saison 2020-2021, au cours de laquelle quatre-vingt accidents avaient été recensés. L’organisme se félicite malgré tout de la « baisse générale » observée depuis vingt ans. « Pour la deuxième année consécutive, le nombre d’accidents de chasse est inférieur à 100 », précise le rapport. Le nombre d’accidents a atteint son pic en 2002-2003, avec 203 accidents dont 27 mortels.

« Non-respect des règles élémentaires de sécurité »

« Pour la très grande majorité », ces accidents sont liés « au non-respect des règles élémentaires de sécurité », selon l’OFB : parmi les principales causes d’accident, on retrouve le non-respect de l’angle de tir (fixé à 30 °), la mauvaise manipulation des armes, ou encore des tirs effectués en directions des routes, des habitations ou des chemins de randonnée.

Pour faire diminuer le nombre d’accidents, l’OFB préconise de rappeler fréquemment les règles de sécurité lors des chasses, de sanctionner les chasseurs ne respectant pas ces règles, de suspendre les chasses en cas de présence de non-chasseurs, et de multiplier les panneaux de signalétique.

Le collectif Un jour un chasseur, créé après la mort de Morgan Keane fin 2020, recommande des mesures plus radicales : instaurer des jours sans chasse, renforcer la formation de chasseurs, et relever l’âge minimum autorisant l’obtention d’un permis. « Ce sont des armes de guerre, et on les met entre les mains de personnes mineures », déplorait auprès de Reporterre sa cofondatrice en février dernier.

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