Média indépendant, en accès libre pour tous, sans publicité, financé par les dons de ses lecteurs

En brefEurope

En Europe, une taxe carbone aux frontières d’ici 2027

Les eurodéputés souhaitent également élargir la liste des marchandises incluses dans la taxe carbone.

Réunis en trilogue, le Parlement européen, les États membres et la Commission européenne se sont mis d’accord le 13 décembre sur un dispositif de « taxe carbone aux frontières ». Il vise à éviter « le dumping écologique » en limitant les importations industrielles néfastes pour le climat. Le mécanisme cible plusieurs secteurs parmi les plus polluants comme l’acier, l’aluminium, le ciment, les engrais, l’électricité ou encore l’hydrogène. L’idée est de soumettre ces produits aux standards environnementaux de l’Union européenne pour qu’ils aient le même prix carbone que les marchandises fabriquées en Europe. La taxe entrera pleinement en vigueur en 2026 ou 2027. Avec une période test dès octobre 2023.

Concrètement, en plus de payer le prix habituel pour importer une marchandise, une entreprise devra payer le prix des émissions de gaz à effet de serre qu’elle engendre. L’enjeu est d’inviter les entreprises européennes à se tourner vers des marchés européens estimés plus respectueux de l’environnement.

Plusieurs éléments restent encore à définir. Pour l’instant, seulement 60 % des émissions industrielles de l’Europe sont couvertes par le mécanisme, les produits transformés ne le sont pas. Par exemple l’importation d’une voiture fabriquée au Maroc avec de l’acier turc n’est pas intégrée au mécanisme, à l’inverse de l’importation brute d’acier turc. Les eurodéputés souhaitent aussi élargir la liste des marchandises incluses dans la taxe carbone, en y intégrant certains plastiques ou produits chimiques.

Alors que les alertes sur le front de l’environnement se multiplient, nous avons un petit service à vous demander. Nous espérons que les dernières semaines de 2023 comporteront des avancées pour l’écologie. Quoi qu’il arrive, les journalistes de Reporterre seront là pour vous apporter des informations claires et indépendantes.

Les temps sont difficiles, et nous savons que tout le monde n’a pas la possibilité de payer pour de l’information. Mais nous sommes financés exclusivement par les dons de nos lectrices et lecteurs : nous dépendons de la générosité de celles et ceux qui peuvent se le permettre. Ce soutien vital signifie que des millions de personnes peuvent continuer à s’informer sur le péril environnemental, quelle que soit leur capacité à payer pour cela.

Contrairement à beaucoup d’autres, Reporterre ne dispose pas de propriétaire milliardaire ni d’actionnaires : le média est à but non lucratif. De plus, nous ne diffusons aucune publicité. Ainsi, aucun intérêt financier ne peut influencer notre travail. Être libres de toute ingérence commerciale ou politique nous permet d’enquêter de façon indépendante. Personne ne modifie ce que nous publions, ou ne détourne notre attention de ce qui est le plus important.

Avec votre soutien, nous continuerons à rendre les articles de Reporterre ouverts et gratuits, pour que tout le monde puisse les lire. Ainsi, davantage de personnes peuvent prendre conscience de l’urgence environnementale qui pèse sur la population, et agir. Ensemble, nous pouvons exiger mieux des puissants, et lutter pour la démocratie.

Quel que soit le montant que vous donnez, votre soutien est essentiel pour nous permettre de continuer notre mission d’information pour les années à venir. Si vous le pouvez, choisissez un soutien mensuel, à partir de seulement 1 €. Cela prend moins de deux minutes, et vous aurez chaque mois un impact fort en faveur d’un journalisme indépendant dédié à l’écologie. Merci.

Soutenir Reporterre

Abonnez-vous à la lettre d’info de Reporterre
Fermer Précedent Suivant

legende