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En brefNucléaire

En pleine guerre, la France reçoit de l’uranium russe

Uranium hautement enrichi, récupéré à partir de ferraille traitée au complexe Y-12, aux États-Unis.

Une livraison qui fait désordre, au lendemain de l’exhortation d’Emmanuel Macron à ne faire preuve d’« aucune faiblesse, aucun esprit de compromission » à l’égard de l’agresseur de l’Ukraine. La France a reçu 52 fûts d’uranium enrichi provenant de Russie, le 24 août.

La cargaison, expédiée de Saint-Pétersbourg, a été déchargée le matin du cargo Mikhail Dudin, selon un communiqué de Greenpeace du 25 août. Elle a ensuite été chargée à bord de camions à destination de la vallée du Rhône, où se trouvent les sites nucléaires de Pierrelatte et de Romans-sur-Isère, où sont fabriqués les combustibles nucléaires alimentant les centrales françaises.

« Alors qu’Emmanuel Macron prononce de beaux discours sur les efforts engagés pour soutenir l’Ukraine et se targue d’une position ferme vis-à-vis de la Russie, l’industrie nucléaire française continue son business as usual en toute discrétion, a taclé Yannick Rousselet, expert en sûreté nucléaire pour Greenpeace France. L’industrie nucléaire française ne devrait pas bénéficier de passe-droit pour continuer son commerce avec la Russie et ces importations scandaleuses doivent cesser immédiatement. »

En mars dernier, l’ONG avait publié une note sur les multiples liens entre les industries nucléaires française et russe. On peut y lire que la France a importé 19 245 tonnes d’uranium naturel et 8 213 tonnes d’uranium enrichi de Russie entre 2000 et 2020. En outre, depuis le début des années 2000, près de la moitié de l’uranium utilisé en France provient du Kazakhstan, pays de la sphère d’influence russe.

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