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En brefMines et métaux

Exploitation des fonds marins : l’industrie minière devra attendre

L'étendue des dégâts sur la biodiversité d'une activité minière dans les fonds marins est encore mal connue.

C’est un court répit pour les océans. Les négociations au sein de l’Autorité internationale des fonds marins (AIFM) se sont achevées vendredi 28 juillet en Jamaïque sans que les industries minières aient obtenu un feu vert immédiat pour commencer à labourer les fonds marins.

Une petite victoire, obtenue grâce à la pression citoyenne et scientifique sur les États. « Ce répit n’a été possible que grâce à l’opposition grandissante d’États opposés à l’exploitation minière en eaux profondes, a indiqué Greenpeace dans un communiqué. Plus de 20 gouvernements demandent une pause. »

Moratoire bloqué

Les 168 pays présents ne se sont en revanche pas accordé sur le principe d’un moratoire sur les activités minières, tant que leurs conséquences sur la biodiversité demeurent mal connues. Cette demande — portée par la France, le Chili et certains États insulaires — a été bloquée jusqu’au dernier moment par quelques États, dont la Chine.

Seule (maigre) avancée, d’après les ONG, l’assemblée a accepté de discuter de la protection de l’environnement marin lors de sa prochaine réunion, en 2024. L’AIFM s’est donnée jusqu’en 2025 pour se mettre d’accord sur un code minier permettant de réglementer l’activité.

Entre-temps, Greenpeace redoute qu’un vide juridique permette aux entreprises de commencer l’exploitation minière dès l’année prochaine. « Sans attendre la prochaine réunion de l’assemblée dans un an, il est indispensable que la mobilisation s’amplifie et que d’autres États rejoignent le soutien au moratoire ou à la pause », a insisté l’ONG.

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