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Financement climatique des pays pauvres : les pays riches ne tiennent pas promesse

Dans l'enceinte de la COP26, à Glasgow, en novembre 2021.

D’après un rapport de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) publié vendredi 29 juillet, les pays riches ont fourni et mobilisé 83,3 milliards de dollars en 2020 afin de lutter contre le changement climatique dans les pays pauvres. Si ces financements climatiques sont en augmentation par rapport à 2019 (+ 4 %), ils ne permettent pas à ces États de respecter un objectif entériné en 2009 lors de la COP15 à Copenhague (Danemark). En effet, lors de cet événement, les pays riches s’étaient engagés à mobiliser collectivement 100 milliards par an à l’horizon 2020 « afin d’aider les pays en développement à lutter contre le changement climatique ».

Un objectif de la Convention-cadre des Nations Unies sur le changement climatique qui avait été réaffirmé et prolongé jusqu’en 2025 à l’occasion de la COP21 dans la capitale française, en 2015. Comme le racontait Reporterre en octobre 2021, la question a été âprement débattue lors de la COP26 à Glasgow (Écosse), des activistes climatiques dénonçant le manque de volontarisme des pays riches en la matière.

« Nous savons qu’il faut en faire davantage »

Rappelons en outre qu’historiquement, ce sont ces États-là qui sont responsables du dérèglement climatique. « [Même si] le financement du climat a augmenté entre 2019 et 2020, nous savons qu’il faut en faire davantage », a notamment déclaré Mathias Cormann, secrétaire général de l’OCDE, soulignant en outre « les pertes et dommages pour la nature et les personnes » induits par le dérèglement climatique.

Ce rapport sur les « Tendances agrégées du financement climatique fourni et mobilisé par les pays développés 2013-2020 » explique également comment ces fonds ont été dépensés. Ainsi, en 2020, « la majorité des financements climatiques (a été) dédiée à l’atténuation du changement climatique », ces fonds ayant « avant tout ciblé les activités liées à l’énergie et aux transports ».

Concernant les mesures d’adaptation au changement climatique, qui ont elles aussi continué de croître, ces financements ont surtout été axés sur la question de l’approvisionnement et de l’assainissement de l’eau, mais aussi sur l’agriculture, la pêche et la sylviculture.

Autre enseignement de cette étude : entre 2016 et 2020, les principaux bénéficiaires de ce financement climatique ont été les pays vulnérables d’Asie (récipiendaires de 42 % du total de ces fonds en moyenne), suivis par les pays africains (26 %) et des Amériques (17 %).

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