Forte mobilisation contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes
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Notre-Dame-des-LandesPlusieurs milliers de personnes - entre 3.000 et 10.000 selon les sources - ont manifesté, samedi après-midi à Nantes, contre le projet de nouvel aéroport de Notre-Dame-des-Landes.
Devant une reconstitution en terre, arbres et végétaux d’un « coin de bocage », avec vaches et chevaux, les organisateurs de toutes obédiences, autant agriculteurs qu’écologistes ou anarchistes, ont parlé sur une même tribune, pour demander l’arrêt du projet d’aéroport et de tous les « grands projets inutiles ». « C’est une réussite, on attendait une mobilisation, un soutien, et on l’a eu », a estimé Dominique Fresneau, porte-parole du collectif des organisateurs de la manifestation.
Mais, comme le craignaient les organisateurs et les pouvoirs publics, à la suite des appels lancés ces derniers jours pour former « un cortège anticapitaliste » en marge de ce rassemblement, des débordements se sont produits en fin de manifestation.
Après la dissolution du cortège, un important feu de palettes avec de nombreux pétards a été allumé à 18 h par des jeunes anarchistes. S’en sont suivis des jets de projectiles en direction des forces de l’ordre qui ont répliqué.
Vers 19h, plusieurs dizaines de véhicules de police et de gendarmerie et plus d’un millier d’hommes ont chargé les centaines de jeunes fauteurs de troubles, faisant usage de lacrymogènes. En début de soirée, tous, les groupes étaient dispersés selon la préfecture, mais les forces de l’ordre restaient vigilantes.
Selon la préfecture, sept personnes ont été interpellées et cinq placées en garde à vue. Trois d’entre elles ont été remises en liberté, sans menace de poursuites, indique Presse Océan. Les deux autres devraient comparaître dans le cadre d’une procédure en comparution immédiate ce lundi après-midi. Agées d’une vingtaine d’années, inconnues des services de police, elles sont poursuivies pour "violences sur les forces de l’ordre".
Deux blessés légers ont été enregistrés, l’un chez les forces de l’ordre, l’autre chez les manifestants.