Média indépendant, en accès libre pour tous, sans publicité, financé par les dons de ses lecteurs

En brefChasse

« Indignées » par le Plan loup, des ONG quittent le Groupe national loup

Dans son nouveau Plan loup, le gouvernement simplifie les tirs contre le canidé. Ici, un loup à Sainte-Feyre (Creuse).

Six associations de protection de la nature ont claqué la porte du Groupe national loup, après la présentation du Plan loup 2024-2029 le 18 septembre.

Dans un communiqué, le WWF, la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO), France Nature Environnement, Ferus, l’Association pour la protection des animaux sauvages (Aspas) et Humanité et Biodiversité se sont dites « indignées » par le contenu du plan.

« Le gouvernement fait le choix délibéré d’utiliser les dérogations juridiquement prévues dans le statut de protection pour organiser sans l’assumer une régulation cynégétique du loup en simplifiant les procédures d’abattage, empêchant le rétablissement d’une population viable de l’espèce sur son aire naturelle de répartition », écrivent-elles.

Lire aussi : Le gouvernement simplifie les tirs contre le loup

Les associations s’insurgent contre le projet du gouvernement de simplifier le recours aux tirs et de réclamer le changement du statut de protection du loup à l’échelle européenne. Elles déplorent que l’exécutif ait écarté leurs propositions de longue date pour répondre « de façon privilégiée » aux organisations professionnelles d’éleveurs, FNSEA en tête.

Les ONG réclamaient entre autres une évaluation scientifique de l’efficacité des tirs de loup et le retour des tirs d’effarouchement préalablement aux abattages. Elles plaidaient également, aux côtés de la Confédération paysanne, pour le déblocage d’aides à la protection des troupeaux (chiens de protection, accompagnement technique) pour les éleveurs de la France entière, y compris bovins et équins. Rien de cela n’a été obtenu.

Selon les derniers chiffres de l’OFB, 1 104 loups vivent en France, quatre fois plus qu’il y a dix ans. Ils sont désormais présents dans cinquante-cinq départements. Entre 11 000 et 12 500 animaux domestiques, répartis dans 3 354 élevages, ont été tués par le prédateur en 2023, donnant lieu à la distribution de 4 à 5 millions d’euros d’indemnisations.

Alors que les alertes sur le front de l’environnement continuent en ce mois d’octobre, nous avons un petit service à vous demander. Nous espérons que les derniers mois de 2023 comporteront de nombreuses avancées pour l’écologie. Quoi qu’il arrive, les journalistes de Reporterre seront là pour vous apporter des informations claires et indépendantes.

Les temps sont difficiles, et nous savons que tout le monde n’a pas la possibilité de payer pour de l’information. Mais nous sommes financés exclusivement par les dons de nos lectrices et lecteurs : nous dépendons de la générosité de celles et ceux qui peuvent se le permettre. Ce soutien vital signifie que des millions de personnes peuvent continuer à s’informer sur le péril environnemental, quelle que soit leur capacité à payer pour cela. Allez-vous nous soutenir cette année ?

Contrairement à beaucoup d’autres, Reporterre n’a pas de propriétaire milliardaire ni d’actionnaires : le média est à but non lucratif. De plus, nous ne diffusons aucune publicité. Ainsi, aucun intérêt financier ne peut influencer notre travail. Être libres de toute ingérence commerciale ou politique nous permet d’enquêter de façon indépendante. Personne ne modifie ce que nous publions, ou ne détourne notre attention de ce qui est le plus important.

Avec votre soutien, nous continuerons à rendre les articles de Reporterre ouverts et gratuits, pour que tout le monde puisse les lire. Ainsi, davantage de personnes peuvent prendre conscience de l’urgence environnementale qui pèse sur la population, et agir. Ensemble, nous pouvons exiger mieux des puissants, et lutter pour la démocratie.

Quel que soit le montant que vous donnez, votre soutien est essentiel pour nous permettre de continuer notre mission d’information pour les années à venir. Si vous le pouvez, choisissez un soutien mensuel, à partir de seulement 1€. Cela prend moins de deux minutes, et vous aurez chaque mois un impact fort en faveur d’un journalisme indépendant dédié à l’écologie. Merci.

Soutenir Reporterre

📨 S’abonner gratuitement aux lettres d’info

Abonnez-vous en moins d'une minute pour recevoir gratuitement par e-mail, au choix tous les jours ou toutes les semaines, une sélection des articles publiés par Reporterre.

S’abonner
Fermer Précedent Suivant

legende