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4 décembre 2018L’Inde est en avance d’environ dix ans sur deux de ses trois objectifs — contributions déterminées au niveau national (Nationally Determined Contributions, NDC) — fixés dans le cadre de l’accord de Paris, selon une analyse publiée ce lundi 3 décembre par le think tank Institute for Energy Economics and Financial Analysis (IEEFA).
D’une part, l’Inde s’était engagée à réduire l’intensité carbone de son PIB de 33-35 % en 2030 par rapport à 2005. Celle-ci était déjà réduite de 21 % en 2014, soit un taux de réduction de 2 % par an. Si ce rythme est maintenu, l’Inde pourrait atteindre son objectif avec près de 10 ans d’avance selon l’IEEFA.
D’autre part, l’Inde avait promis de porter à 40 % la part des énergies renouvelables dans sa capacité de production d’électricité. Elle a lancé le National Electricity Plan (NEP) 2018, qui prévoit de réduire la part des énergies fossiles dans les capacités installées de 67 % en 2017 (soit 218 GW) à 43 % en 2027 (soit 264 GW), et selon l’IEEFA, les capacités de production thermique ne devraient pas dépasser 226 GW à fin mars 2019, soit 63 % des capacités totales. Les sources non fossiles représenteront alors près de 40 %, et devraient ainsi être réduites à 40 % au cours de l’année 2019.
En revanche, l’Inde semble être en retard sur son troisième objectif : créer 2,5 à 3 milliards de tonnes de puits de carbone supplémentaires.
Le signal est globalement encourageant, alors que les pays doivent conclure à la COP24 le « dialogue Talanoa » censé préparer le relèvement des objectifs de réduction des émissions d’ici 2020.