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En brefClimat

La France est un des pays les plus exposés aux risques climatiques

Ce mercredi 3 décembre, en pleine COP25, l’ONG GermanWatch publie l’édition 2019 de son rapport « Climate Risk Index », sur les conséquences des événements météorologiques extrêmes liés au climat.

Climate Risk Index

Le rapport montre que les phénomènes météorologiques extrêmes, liés au changement climatique, affectent non seulement les pays les plus pauvres comme Puerto Rico, le Myanmar et Haïti, qui sont les pays les plus affectés sur les 20 dernières années (1999-2018), mais aussi certains des pays les plus riches du monde.

Le Japon est le pays le plus touché en 2018 (la dernière année couverte par les données), avec 1.282 morts et près de 36 milliards de dollars de pertes enregistrées, soit 0,64 % du PIB. L’Allemagne (classée 3e avec 1.246 morts et 5 milliards de dollars de pertes) et le Canada (classé 9e avec 103 morts et 2,3 milliards de dollars de pertes) se trouvent également parmi les dix pays les plus touchés en 2018. Les résultats reflètent les dommages croissants causés par les vagues de chaleur, dont les scientifiques ont constaté qu’elles sont aggravées par le changement climatique.

La France est un des pays les plus exposés

La France est classée au 34e rang des pays les plus touchés en 2018, alors qu’elle était au 18e rang l’an dernier (pour 2017). Mais sur vingt ans, elle apparaît comme le 15e pays le plus exposé au monde : elle est notamment le 4e pays le plus exposé en matière de nombre de décès (8e au regard des décès rapporté à la population totale), et le 12e pays le plus exposé en matière de pertes économiques (mais seulement 96e quand on rapporte les pertes au PIB).

Le rapport souligne également l’importance des négociations lors de la COP25, le sommet international sur le climat qui se tient à Madrid du 2 au 13 décembre. Alors que les effets climatiques commencent à se traduire par des pertes et des dommages permanents dans le monde entier, il n’existe toujours pas de mécanisme de financement spécifique des Nations unies pour rembourser la perte de terres, de culture et de vies humaines. Jusqu’à présent, les pays industrialisés ont carrément refusé d’en discuter, alors qu’ils sont responsables de cette situation à travers leurs émissions historiques. Mais à la COP25, pour la première fois, l’aide financière pour les pertes et les dommages liés au climat figure en bonne place à l’ordre du jour. Pour les pays les plus pauvres et les plus vulnérables, ce sommet sur le climat est donc de la plus haute importance.

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