La fonte des glaces d’ici 2100 pourrait provoquer une montée des océans de deux mètres

Dans une étude publiée ce lundi 21 mai dans la revue de l’Académie américaine des sciences (Pnas), des chercheurs estiment que la hausse du niveau de la mer pourrait être supérieure aux prévisions du Giec : leur prédiction médiane est de 69 cm dans un schéma optimiste, et de 111 cm dans la trajectoire actuelle, par rapport à 2000.
Le scénario optimiste est un réchauffement de la planète de 2°C par rapport à l’époque pré-industrielle (fin du XIXe siècle) : c’est l’objectif minimal de l’accord de Paris, signé en 2015. La Terre s’est déjà réchauffée d’environ 1°C depuis cette époque. Le scénario pessimiste est un réchauffement de 5°C, ce qui correspond à la trajectoire actuelle, non infléchie, des rejets de gaz à effet de serre par les activités humaines.
Mais l’amplitude possible de la montée des océans, selon les experts ayant participé à l’étude, est très grande : même si l’humanité parvenait à limiter la hausse de la température du globe à 2°C, la montée pourrait varier entre 36 et 126 cm (intervalle de probabilité de 5 à 95 %). Et en cas de hausse de 5°C, il existerait un risque de 5 % que la hausse dépasse 238 cm.
L’étude est un assemblage des estimations de 22 experts des calottes glaciaires du Groenland et de l’Antarctique. La fonte de ces glaces est l’un des facteurs principaux de la montée des eaux, avec les glaciers (rivières de glaces) et l’expansion thermique des océans (l’eau chaude gagne en volume).
« Nous concluons qu’il est plausible que la montée du niveau des mers dépasse deux mètres d’ici 2100 dans notre scénario de haute température », écrivent les auteurs. Cela se traduirait par la perte de 1,79 million de kilomètres carrés de terres, et le déplacement de 187 millions de personnes.
Source : 20 minutes
Photo : À l’ouest du Groenland (Jonathan Bamber