Bouquetin dans le parc de la Vanoise, en Savoie. - Wikimedia Commons/CC BY-SA 4.0/Ibex73
Bouquetin dans le parc de la Vanoise, en Savoie. - Wikimedia Commons/CC BY-SA 4.0/Ibex73
18 mai 2022 à 14h07
Durée de lecture : 1 minute
Les amoureux des bouquetins peuvent souffler. L’abattage de 170 bouquetins du Bargy (Haute-Savoie), prévu par la préfecture du département pour lutter contre l’épidémie de brucellose, n’aura finalement pas lieu. Le 17 mai, le tribunal administratif de Grenoble a suspendu l’article 1 de l’arrêté préfectoral autorisant le prélèvement de ces ongulés. « C’est la voie de la raison », s’est félicité au micro de France Inter Jean-Pierre Crouzat, de France Nature Environnement. L’Association pour la protection des animaux sauvages (Aspas) a quant à elle salué une « belle victoire collective » des associations écologistes locales.
Comme le racontait Reporterre dans un récent article, les bouquetins en question étaient suspectés d’avoir transmis la brucellose à un bovin en novembre 2021. Malgré une baisse drastique du taux de prévalence de la maladie chez les femelles bouquetins au cours des dernières années, les producteurs laitiers restent très inquiets d’une propagation de la zoonose. En cas d’infection d’une bête, tout l’élevage risque en effet d’être envoyé à l’abattoir. Afin d’éradiquer la maladie, certains producteurs réclament l’abattage « total » du cheptel de bouquetins.
Seuls les tirs de prélèvement ont été suspendus par le tribunal administratif de Grenoble, précise France Bleu. Les captures restent autorisées. Chaque année, une centaine des 400 bouquetins du Bargy pourront être capturés et testés. Les animaux positifs seront euthanasiés, et les autres marqués avec un collier.
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