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16 décembre 2020La pollution atmosphérique londonienne est responsable de la mort d’une fillette. Telle est la conclusion rendue par un tribunal britannique mercredi 16 décembre. Kissi Debrah, 9 ans, vivait avec sa mère près d’une voie très fréquentée à Londres : le South Circular. Les niveaux de pollution de l’air à proximité de son domicile dépassaient les limites légales de l’Union européenne fixées par les directives de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) au cours des trois années précédant sa mort. Cette pollution routière en est donc responsable, selon le tribunal.
Ella Kissi-Debrah est morte en février 2013 après trois ans de convulsions et 27 visites à l’hôpital pour des problèmes respiratoires. Une enquête menée en 2014 avait conclu qu’elle était morte d’une insuffisance respiratoire aiguë à la suite d’une grave crise d’asthme. Après des années de lutte, l’équipe juridique de la famille a réussi à rouvrir l’enquête en décembre 2019.
L’Organisation mondiale de la santé affirme que la pollution de l’air est à l’origine de 4,2 millions de morts par an dans le monde. En France, la pollution ferait entre 48.000 et 76.000 morts par an selon les estimations de l’association Respire, citée par le Monde. Déjà condamnée par la justice européenne, la France va une nouvelle fois être renvoyée devant la Cour de justice de l’UE pour la pollution de l’air liée au dioxyde d’azote (NO2).