Média indépendant, en accès libre pour tous, sans publicité, financé par les dons de ses lecteurs

En brefEau et rivières

La « zone morte » du golfe du Mexique s’agrandit encore

La « zone morte » du golfe du Mexique s’est encore agrandie, d’après la dernière prévision de l’université d’État de la Louisiane, rendue publique lundi 10 juin. Pour l’année 2019, elle devrait couvrir une surface de 8.717 miles carrés (environ 22.577 km²), au fond du plateau continental au large du Texas et de la Louisiane.

On appelle une « zone morte » une aire marine en manque d’oxygène. Ce phénomène est dû au changement climatique (les eaux chaudes de surface empêchent l’oxygène d’atteindre les profondeurs) et aux rejets d’engrais agricoles dans l’océan, via le bassin versant du Mississippi. Ces fertilisants contiennent notamment de l’azote et du phosphore, qui créent dans le golfe du Mexique des quantités excessives de biomasse d’algues. La décomposition de ces plantes, dans les couches profondes, consomme de l’oxygène et mène à une condition d’hypoxie (manque d’oxygène) voire d’anoxie (absence d’oxygène). Cela a des conséquences sur la biodiversité marine, qui meurt ou migre vers des zones plus riches en oxygène.

D’après l’université d’État de la Louisiane, au mois de mai 2019, le fleuve du Mississippi a eu un débit anormalement élevé, ce qui devrait agrandir la taille de la « zone morte » du golfe du Mexique : elle serait la deuxième plus grande jamais enregistrée, depuis le début des mesures en 1985. Les mesures officielles seront faites à la fin du mois de juillet.

En 2018, selon l’université, la zone d’hypoxie ne représentait que 7.040 km², une surface bien en-dessous des prévisions. Les chercheurs ont ensuite affirmé que les mesures avaient dû êtres faussées par les vents très forts, qui avaient mélangé l’eau au moment de prélever les échantillons.

Alors que les alertes sur le front de l’environnement se multiplient, nous avons un petit service à vous demander. Nous espérons que les dernières semaines de 2023 comporteront des avancées pour l’écologie. Quoi qu’il arrive, les journalistes de Reporterre seront là pour vous apporter des informations claires et indépendantes.

Les temps sont difficiles, et nous savons que tout le monde n’a pas la possibilité de payer pour de l’information. Mais nous sommes financés exclusivement par les dons de nos lectrices et lecteurs : nous dépendons de la générosité de celles et ceux qui peuvent se le permettre. Ce soutien vital signifie que des millions de personnes peuvent continuer à s’informer sur le péril environnemental, quelle que soit leur capacité à payer pour cela.

Contrairement à beaucoup d’autres, Reporterre ne dispose pas de propriétaire milliardaire ni d’actionnaires : le média est à but non lucratif. De plus, nous ne diffusons aucune publicité. Ainsi, aucun intérêt financier ne peut influencer notre travail. Être libres de toute ingérence commerciale ou politique nous permet d’enquêter de façon indépendante. Personne ne modifie ce que nous publions, ou ne détourne notre attention de ce qui est le plus important.

Avec votre soutien, nous continuerons à rendre les articles de Reporterre ouverts et gratuits, pour que tout le monde puisse les lire. Ainsi, davantage de personnes peuvent prendre conscience de l’urgence environnementale qui pèse sur la population, et agir. Ensemble, nous pouvons exiger mieux des puissants, et lutter pour la démocratie.

Quel que soit le montant que vous donnez, votre soutien est essentiel pour nous permettre de continuer notre mission d’information pour les années à venir. Si vous le pouvez, choisissez un soutien mensuel, à partir de seulement 1 €. Cela prend moins de deux minutes, et vous aurez chaque mois un impact fort en faveur d’un journalisme indépendant dédié à l’écologie. Merci.

Soutenir Reporterre

Abonnez-vous à la lettre d’info de Reporterre
Fermer Précedent Suivant

legende