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Dauphins tués : le Conseil d’État ordonne la fermeture de zones de pêche

Le Conseil d'État a donné six mois au gouvernement pour fermer à certaines périodes des zones de pêche où le dauphin commun, notamment, est retrouvé dans les filets des pêcheurs.

L’horizon s’éclaircit pour les dauphins et les marsouins du golfe de Gascogne. Saisi par trois associations — Sea Shepherd France, France Nature Environnement et Défense des milieux aquatiques —, le Conseil d’État a ordonné au gouvernement, lundi 20 mars, de fermer certaines zones de pêche « pendant des périodes appropriées » afin de limiter les prises accidentelles de cétacés par les pêcheurs. Le gouvernement dispose d’un délai de six mois pour agir.

Sur Twitter, Sea Shepherd France a salué une victoire « historique » pour les dauphins. L’association se bat depuis six ans pour interdire les engins de pêche non sélectifs dans les zones les plus à risque du golfe de Gascogne et mène, depuis 2018, des opérations de surveillance en mer des fileyeurs et chalutiers pélagiques. Ces navires prennent en effet régulièrement, de manière accidentelle, des dauphins, des marsouins et des requins dans leurs filets. Selon les estimations des scientifiques, entre 5 000 et 10 000 dauphins meurent chaque année d’asphyxie ou d’arrêt cardiaque après avoir été capturés par des bateaux de pêche.

Depuis 2018, le nombre de décès « dépasse chaque année la limite maximale permettant d’assurer un état de conservation favorable en Atlantique Nord-Est », relève le Conseil d’État dans un communiqué de presse. Le dauphin commun et le marsouin commun font face « à un danger sérieux d’extinction, au moins régionalement ». Selon le Conseil d’État, les fermetures temporaires de zone de pêche sont indispensables pour stopper l’hémorragie, les dispositifs de répulsion acoustique utilisés jusqu’à présent pour éloigner les cétacés des filets n’ayant pas fait leurs preuves. La plus haute juridiction administrative française enjoint également le gouvernement à « poursuivre le renforcement d’observation en mer » pour estimer de manière plus précise le nombre de captures annuelles.

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