Le prix de l’eau pourrait bondir de 50 % d’ici 2030

Le changement climatique fait notamment craindre un manque de disponibilité en eau. - Pxhere/CC0
Le changement climatique fait notamment craindre un manque de disponibilité en eau. - Pxhere/CC0
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L’inflation touche tous les secteurs… même l’eau. Dans une interview accordée à 20 Minutes, le réseau d’opérateurs France Eau Publique a estimé que les prix de l’eau pourraient bondir de plus de 50 % d’ici à 2030. Une hausse qui s’explique tout d’abord par l’actuelle envolée des prix de l’énergie.
« Pomper l’eau, la stocker dans les châteaux d’eau, la purifier, l’acheminer jusqu’aux usagers… Tout cela génère des consommations d’électricité importantes. Les régies, qui n’ont pas profité du bouclier tarifaire, ont vu leurs factures exploser », a détaillé Christophe Lime, président de France Eau Publique, à nos confrères de 20 Minutes.
Mais, dans les années à venir, la principale crainte vient davantage des conséquences du changement climatique. Celles-ci font craindre un manque de disponibilité en eau, notamment à cause des sécheresses. Et donc, une nouvelle flambée des prix.
La quantité d’eau renouvelable disponible [1] a diminué en France métropolitaine de 14 %, entre la période 1990 et 2018, a alerté la Cour des comptes dans un rapport publié en juillet. Pire : la baisse pourrait atteindre 30 à 40 % d’ici à 2050. « Seule une stratégie déterminée de réduction des prélèvements et d’utilisation raisonnée » de la ressource en eau pourrait assurer sa protection sur le long terme, affirmait la Cour des comptes.
Au mois de mars, lors de l’annonce de son « Plan eau », Emmanuel Macron a fixé l’ambition de 10 % d’économies d’eau dans tous les secteurs d’ici à 2030. En 2019, lors des Assises de l’eau, le gouvernement s’était déjà engagé à diminuer les prélèvements dans les milieux, les nappes, les lacs, les rivières de 10 % d’ici à 2025, et de 25 % d’ici à 2035.