TER à Wissembourg, en Alsace, en 2010. - Wikimedia Commons/CC BY-SA 2.0/Cornelius Koelewijn
TER à Wissembourg, en Alsace, en 2010. - Wikimedia Commons/CC BY-SA 2.0/Cornelius Koelewijn
7 décembre 2022 à 09h51
Durée de lecture : 1 minute
185 millions. Voilà un chiffre qui devrait enchanter la SNCF. Il s’agit des kilomètres parcourus par les TER français sur l’année 2021. Dévoilé en novembre dans un rapport du Centre d’études et d’expertises sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (Cerema), il marque une augmentation du trafic de 8 % par rapport à 2019.
Gare à ne pas se réjouir trop vite pour autant. Le Cerema démontre également que l’offre française est près de quatre fois moins développée que celle de nos voisins allemands. Depuis plusieurs dizaines d’années, la stratégie ferroviaire outre-Rhin repose sur une logique de cadencement intégral. En d’autres termes, les TER y circulent à intervalles de temps réguliers, toute la journée et tous les jours de la semaine.
À l’inverse, le système établi dans l’Hexagone se base sur une limitation de l’offre en heure creuse et le week-end. « Deux tiers des rames [sont] inutilisées en heure creuse [et] les TER roulent 3 h 30 par jour en moyenne, détaille l’étude. Voies ferrées, aiguilleurs, gares, guichetiers, roulants, etc. sont sous-utilisés. »
L’argument souvent avancé pour justifier cet écart est celui du porte-monnaie. La SNCF et les pouvoirs publics ne seraient pas en mesure d’encaisser un tel développement. Pourtant, aux yeux du Cerema, l’offre de nombreuses lignes pourrait être doublée, voire triplée, à déficit constant. L’augmentation de l’attractivité et de la confiance dans le service compenseraient facilement les nouvelles recettes.
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