7 décembre 2018 à 10h08
Mis à jour le 7 décembre 2018 à 10h38
Durée de lecture : 1 minute
Climat
Agriculture
En novembre, la chambre d’agriculture de Savoie-Mont-Blanc a déposé un dossier pour une reconnaissance de l’état de calamités agricole pour le fourrage en Haute-Savoie auprès du ministère de l’Agriculture. Pour que cette demande aboutisse, les dommages aux récoltes subis et reconnus doivent représenter une perte supérieure à 30 %. C’est ensuite au comité national des calamités de rendre un avis après une visite de terrain et l’analyse des précipitations et des conditions météorologiques de chaque zone concernée durant la période de sécheresse. « La région a déjà promis 15 millions d’euros d’aides aux éleveurs, sans qu’on n’ait de détail sur la répartition. Le département va aussi aider, mais on ignore encore le montant », indique Christophe Léger, éleveur à Saint-Jorioz et vice-président de la chambre chargé du dossier sécheresse.
« Par ailleurs, on a demandé des aménagements des cahiers des charges et des dérogations à l’Inao [l’Institut national de l’origine et de la qualité] pour que les éleveurs puissent s’approvisionner en fourrage hors zone AOP », poursuit le vice-président de la chambre. Par exemple, le cahier des charges de l’AOP reblochon impose qu’au moins 75 % du fourrage provienne de la zone AOP, ce qui complique l’approvisionnement des éleveurs en période de déficit.
La filière lait haut-savoyarde a calculé qu’à cause de la sécheresse, le surcoût en alimentation des animaux s’élèverait à 60 €/t de lait cet hiver, sur un coût alimentaire habituel de 240 €/t. « La filière se porte globalement bien, mais 30 % des exploitations, les plus justes en trésorerie, vont sortir fragilisées de cette sécheresse », estime M. Léger.
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