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Les feux d’artifice ont généré une pollution aux particules fines dans plusieurs régions

De nombreuses régions françaises sont touchées par des pics de pollution depuis mardi 31 décembre. Outre les conditions météorologiques, les jets de pétard et les feux d’artifices du Nouvel An accentueraient le phénomène.

Une procédure d’alerte à la pollution déclenchée mercredi 1 janvier 2020 dans six départements du Grand Est et une gratuité partielle sur les transports en commun appliquée pour la première fois à Rouen mardi : plusieurs régions françaises ont franchi des seuils d’alerte aux particules fines.

Pollution dans le Grand Est, mercredi 1er janvier

La Meurthe-et-Moselle, la Moselle, les Ardennes, la Marne, l’Aube et le Bas-Rhin ont été tous les cinq concernés par la procédure d’alerte à la pollution mercredi et celle-ci fut maintenu jeudi pour le Bas-Rhin, ainsi qu’étendue au Haut-Rhin, selon un communiqué d’Atmo, l’agence régionale chargée de la surveillance de la qualité de l’air.

Outre les conditions atmosphériques stables et le phénomène d’inversion des températures qui favorisent l’accumulation des particules PM10 dans les basses couches de l’atmosphère, Atmo souligne l’impact des incendies et jets de pétards du Nouvel An sur la qualité de l’air dans l’agglomération strasbourgeoise. Mardi 31 décembre, la préfecture de la Meurthe-et-Moselle a ainsi interdit les feux d’artifices ou les feux de cheminée après minuit.

Pic de pollution en Normandie, dans le Puy-de-Dôme et dans le Loiret

En raison du pic de pollution franchi mardi dans l’Eure et en Seine-Maritime, la métropole de Rouen a quant à elle appliqué une décision adoptée récemment par les élus locaux : la gratuité partielle sur les transports en commun. Le 4 novembre dernier, la Métropole de Rouen avait voté une mesure pour faciliter l’accès aux transports en commun lors des pics de pollution, selon laquelle il suffit de valider un ticket de transport une seule fois dans la journée.

Les pics de pollution ont également touché le centre de la France, comme le département du Puy-de-Dôme et celui du Loiret, même si de denses brouillards ont contribué à réduire la forte concentration de particule dans l’atmosphère pour ce dernier.

Des feux d’artifices aux particules fines

La poudre noire des feux d’artifices, massivement utilisés lors du soir de la Saint-Sylvestre, jouerait un rôle dans ces pics de pollution. En explosant, le feu d’artifice libère dans l’atmosphère des millions de particules fines d’’hydrogène sulfuré, de méthane et de dioxyde de soufre.

Selon Mme Weisse, de l’Atmo Grand Est, les feux d’artifices et les pétards propulsent des sulfates qui, dans l’agglomération de Strasbourg du moins, s’ajoutent aux émissions importantes de la Saint Sylvestre provenant du transport et du chauffage.

Sur la durée, cependant, la situation s’améliore : un rapport récent de l’Atmo indique que le nombre et l’importance des dépassements des seuils ont baissé pour la plupart des polluants entre 2008 et 2017. En conséquence, le nombre de personnes exposées à la pollution de l’air est en baisse. Toutefois, « malgré ces améliorations générales, le défis de la pollution de l’air n’est pas résolu ». Pour quelques polluants tels que les particules, le dioxyde d’azote, l’ozone et le benzo(a)pyrene, dispersion et dépassements persistent. La pollution de l’air reste le premier facteur environnemental impactant la santé humaine.

-   Source : Reporterre avec 20 minutes, France Bleu et Atmo.

-   Photos :
. Atmo ,
. feu d’artifice : Piqsels

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