18 juillet 2018 à 16h09
Durée de lecture : 2 minutes
L’IATP (Institute for Agricultural and Trade Policy) et l’ONG Grain ont publié mercredi 18 juillet un nouveau rapport qui évalue les émissions de gaz à effet de serre (GES) du secteur de la viande et des produits laitiers à l’horizon 2050, et analyse la façon dont les entreprises du secteur communiquent sur leur empreinte GES.
Les émissions de GES dont sont responsables les cinq premières entreprises du secteur de la viande et des produits laitiers sont déjà supérieures à celles d’Exxon, BP ou Shell. Ces firmes sont : JBS (Brésil), Dairy Farmers of America, Tyson et Cargill (États-Unis) et Fonterra ( Nouvelle-Zélande) – Si la croissance du secteur de la viande et des produits laitiers se poursuit au rythme actuellement prévu, le secteur pourrait absorber, en 2050, plus de 80 % du « budget » annuel d’émissions de gaz à effet de serre compatible avec la limitation du réchauffement climatique à 1,5 °C (soit 13 Gt d’équivalent CO2).
À l’exception de quatre entreprises qui fournissent des estimations complètes de leurs émissions de GES, les 35 plus grosses entreprises du secteur ne sont pas transparentes sur leurs émissions et notamment sur celles de leur chaîne d’approvisionnement. Les opérations des 35 plus grosses entreprises du secteur sont fortement concentrées dans certains pays : les États-Unis, les pays de l’UE, le Canada, le Brésil, l’Argentine, l’Australie, la Nouvelle-Zélande et la Chine sont responsables de plus de 60 % des émissions de GES du secteur, avec un niveau moyen de consommation par tête deux fois supérieur au reste du monde.
Pour les auteurs, « les plus grosses entreprises de viande et de produits laitiers visent des taux de croissance qui sont totalement incompatibles avec l’accord de Paris [sur le climat] ».
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