Les coupures d'eau sont régulières à Mayotte, sans même compter les habitants des bidonvilles qui doivent longtemps marcher pour remplir des bidons. - © Grégoire Mérot/Reporterre
Les coupures d'eau sont régulières à Mayotte, sans même compter les habitants des bidonvilles qui doivent longtemps marcher pour remplir des bidons. - © Grégoire Mérot/Reporterre
22 novembre 2022 à 18h01
Mis à jour le 23 novembre 2022 à 09h02
Durée de lecture : 2 minutes
Quotidien
Eau et rivières
Eau jaune, marron, voire tout simplement coupée : ces dernières semaines, les difficultés sur le réseau d’alimentation en eau à Mayotte se sont considérablement accentuées. La situation n’est pas pourtant pas nouvelle : « voilà plusieurs années que les Mahoraises et Mahorais font face à une véritable crise de l’eau », a rappelé Ouest France.
Et ces problèmes sont fréquents : une à deux fois par semaine, six mois par an, dénonçait le député de la 2ᵉ circonscription de Mayotte Mansour Kamardine, il y a un an déjà. Depuis, la situation ne s’est pas améliorée. Et les zones les plus densément peuplées sont aussi les plus touchées. Sans oublier les problèmes de potabilité rapportés par la Mahoraise des Eaux.
Blocages et violences
En cause : des blocages administratifs qui freinent la construction de nouvelles installations — notamment une troisième retenue collinaire et une seconde usine de dessalement d’eau de mer —, sur une île densément peuplée et dont la population augmente très rapidement. En 2020, près de 280 000 personnes vivaient sur cette île de seulement 374 km² (l’équivalent de 3,5 fois la surface de Paris). Un amendement prévoyant une enveloppe de 73 millions d’euros destinée à Mayotte a été balayé par la majorité, par l’adoption du budget par 49-3, souligne aussi Ouest France.
Depuis quelques jours, l’île subit en parallèle une montée de violence particulièrement intense. Celle-ci fait suite à des altercations fortes entre bandes rivales. Un jeune de 20 ans est mort la semaine dernière à M’Tsapéré, dans le nord-est de l’île, tandis que des agressions à la machette se sont répétées ces derniers jours. En réponse, le gouvernement a annoncé, le 21 novembre, l’envoi d’une unité du Raid.
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