22 février 2023 à 12h28
Durée de lecture : 2 minutes
Climat
Énergie
Un seul petit effort suffirait pour réduire drastiquement les émissions de méthane, un gaz ultraréchauffant, du secteur de l’énergie. Pourtant les industriels, alors qu’ils ont tiré des bénéfices record de la crise énergétique, s’y refusent. « Il faudrait moins de 3 % des revenus accumulés par les sociétés pétrolières et gazières dans le monde l’année dernière pour réunir les 100 milliards de dollars d’investissements (...) nécessaires pour atteindre [une] réduction » de 75 % des émissions de méthane provenant du pétrole et du gaz, indique ainsi l’Agence internationale de l’énergie (AIE) dans son rapport Global Methane Tracker 2023 publié mardi 21 février.
La détection des fuites ou la réparation des équipements sont pourtant « très bon marché »
L’organisation dénonce un « manque d’action » coupable des énergéticiens, alors même que certaines mesures, comme la détection des fuites ou la réparation des équipements, sont « très bon marché ».
« Les réductions de méthane font partie des solutions les moins chères pour limiter le réchauffement climatique à court terme. Il n’y a tout simplement aucune excuse », a ainsi déclaré Fatih Birol, directeur exécutif de l’AIE, cité dans un communiqué.
Lire aussi : En 2022, les émissions de CO2 et de méthane atteignent des records
Le méthane est le deuxième plus important gaz à effet de serre après le dioxyde de carbone (CO2). Vingt-cinq fois plus réchauffant que le CO2, il est responsable d’environ 30 % de l’élévation des températures depuis la révolution industrielle. Les émissions liées aux secteurs du pétrole, du gaz, du charbon et de la bioénergie ont légèrement augmenté l’an dernier, approchant leur sommet de 2019.
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