Média indépendant, en accès libre pour tous, sans publicité, financé par les dons de ses lecteurs

Notre-Dame-des-Landes

Notre-Dame-des-Landes : 3.000 manifestants à Paris


La Tracto-vélo a atteint son but : les tracteurs et vélos, venus de l’Ouest, ont pu entrer, hier, dans Paris. Rejoints par des milliers de personnes, ils ont défilé, de la Porte d’Orléans au palais du Luxembourg, pour dénoncer le projet d’aéroport de Notre-Dame-des- Landes, près de Nantes.

Hier, au moins 3.000 personnes, arrivées en majorité de l’Ouest, ont pris d’assaut la capitale. Cinq tracteurs, dont l’entrée dans Paris avait été interdite par le ministère de l’Intérieur, ont déjoué les forces de l’ordre à 5h et ont pris position aux abords du Sénat. Avec les engins agricoles, 70 cyclistes avaient également parcouru les 400km qui les séparaient de Paris. Les manifestants ont remonté, sans incident, le boulevard Saint-Michel jusqu’aux jardins du Luxembourg, qui abritent le palais du Sénat, en présence d’un fort dispositif policier.

« Oui aux moutons non aux avions »

« Oui aux moutons, non aux avions » : les opposants à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, dont les travaux doivent commencer en 2014, n’ont eu de cesse de dénoncer un projet qu’ils jugent « inutile ». Il empiète, selon eux, sur des terres agricoles, dédiées à l’élevage et aux cultures fourragères, « pourvoyeuses d’emplois ». Certains manifestants étaient déguisés en vaches, en paysans ou en fermières, outils à la main, s’égosillant contre un projet qui ne vise, selon l’un d’eux, qu’à « faire plaisir à Vinci » - le groupe missionné pour la construction du nouvel aéroport.

José Bové en tête de cortège

Quelques animaux de la ferme, vaches, moutons, chèvres, agrémentaient le cortège, mené par José Bové, eurodéputé écologiste (EELV). « Tout au long du parcours, ceux qui sont venus à vélo ont reçu un merveilleux accueil de la population », s’est réjoui JulienDurand, de la Coordination des opposants au projet. « Ce combat est devenu une cause nationale, on n’a plus besoin d’expliquer. Tout le monde nous rejoint dans la nécessité de défendre les terres agricoles ».

L’idée, qui date maintenant de plus de 40 ans, est de remplacer l’aéroport actuel, Nantes-Atlantique à 10km au sud-ouest de la ville, par un aéroport plus étendu, quelque 25km au nord. Après l’enquête publique en 2006, la déclaration d’utilité publique en février2008, et, en décembre dernier, , l’attribution de la réalisation et de la concession pour 55 ans au groupe Vinci, l’ouverture de l’aéroport est prévue en 2017.


Alors que les alertes sur le front de l’environnement se multiplient, nous avons un petit service à vous demander. Nous espérons que les dernières semaines de 2023 comporteront des avancées pour l’écologie. Quoi qu’il arrive, les journalistes de Reporterre seront là pour vous apporter des informations claires et indépendantes.

Les temps sont difficiles, et nous savons que tout le monde n’a pas la possibilité de payer pour de l’information. Mais nous sommes financés exclusivement par les dons de nos lectrices et lecteurs : nous dépendons de la générosité de celles et ceux qui peuvent se le permettre. Ce soutien vital signifie que des millions de personnes peuvent continuer à s’informer sur le péril environnemental, quelle que soit leur capacité à payer pour cela.

Contrairement à beaucoup d’autres, Reporterre ne dispose pas de propriétaire milliardaire ni d’actionnaires : le média est à but non lucratif. De plus, nous ne diffusons aucune publicité. Ainsi, aucun intérêt financier ne peut influencer notre travail. Être libres de toute ingérence commerciale ou politique nous permet d’enquêter de façon indépendante. Personne ne modifie ce que nous publions, ou ne détourne notre attention de ce qui est le plus important.

Avec votre soutien, nous continuerons à rendre les articles de Reporterre ouverts et gratuits, pour que tout le monde puisse les lire. Ainsi, davantage de personnes peuvent prendre conscience de l’urgence environnementale qui pèse sur la population, et agir. Ensemble, nous pouvons exiger mieux des puissants, et lutter pour la démocratie.

Quel que soit le montant que vous donnez, votre soutien est essentiel pour nous permettre de continuer notre mission d’information pour les années à venir. Si vous le pouvez, choisissez un soutien mensuel, à partir de seulement 1 €. Cela prend moins de deux minutes, et vous aurez chaque mois un impact fort en faveur d’un journalisme indépendant dédié à l’écologie. Merci.

Soutenir Reporterre

Abonnez-vous à la lettre d’info de Reporterre
Fermer Précedent Suivant

legende