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Notre-Dame-des-Landes

Notre-Dame-des-Landes : le projet d’aéroport est abandonné

Le Premier ministre a annoncé ce mercredi la décision d’abandon du projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. C’est une magnifique victoire pour un mouvement de résistance de plusieurs décennies. À Paris et sur la Zad, l’équipe de Reporterre vous raconte tous les détails.


20 h - La journée s’est conclue par l’interview du Premier Ministre dans le JT de 20 heures de TF1. Il a défendu sa décision, prise « en conscience », d’abandonner le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, et a précisé la position de l’exécutif sur plusieurs points :

  • Concernant la libération des axes routiers, que les occupants de la Zad ont demandé à évacuer eux-mêmes, « il faut que ça se passe rapidement, a indiqué Edouard Philippe. La Déclaration d’utilité publique sera caduque dans quelques jours, la libération des axes routiers qui traversent la Zad doit intervenir dans quelques jours. »
  • Le Premier Ministre a également confirmé que les habitants illégaux de la Zad devront partir avant la fin de la trêve hivernale, le 30 mars prochain, sans quoi ils seront expulsés.
  • Il a évoqué la stratégie de l’État concernant le contrat le liant au groupe Vinci, qui devait construire l’aéroport : « Dès lors que nous abandonnons le projet de construction de Notre-Dame-des-Landes, il va y avoir discussion entre l’État et son concessionnaire, qui portera sur les conditions dans lesquelles il peut y avoir ou non indemnisation et les conditions dans lesquelles on va exploiter à l’avenir Nantes Atlantiques y compris en finançant un certain nombre de travaux. (…) J’ai bon espoir que la décision, qui sera publique, sera conforme aux intérêts de l’État. »

DEPUIS LA ZAD

  • 16 h - Toutes les composantes de la lutte anti-aéroport ont donné une déclaration commune reprenant leur communiqué et rappelant « l’importance de construire l’avenir de la Zad ». « Une déclaration où se mêle la joie et le soulagement », d’après notre journaliste, qui a également constaté, « face à la ruée violente et à la mêlée ouverte des journalistes » au moment de la déclaration, que ses confrères « n’étaient décidément pas prêts pour l’autogestion ».
  • 14 h 30 - L’annonce a été écoutée à la Rolandière par une quarantaine de zadistes, à l’écart des journalistes. Dans le même temps, une banderole a été préparée et installée sur le Phare, affichant : « Et toc ! Rendez-vous le 10 février. » Ce groupe a ensuite quitté la Rolandière pour aller à la Wardinne afin de préparer la conférence de presse. Également, une grande banderole « Merci ! » est en préparation : elle sera ensuite emmenée par les habitants de la Zad de ferme en ferme, pour aller saluer et remercier les agriculteurs « historiques », et célébrer avec eux cette victoire.
  • Le mouvement anti-aéroport s’est donné rendez-vous ce mercredi à 18 h à La Vache rit. D’après notre journaliste présent sur place, « un hélicoptère de la police survole la zone ».
  • Sur le site internet des habitants de la Zad, les opposants « demandent à toutes les personnes qui souhaitent [les] soutenir de rester vigilant.e.s et d’attendre un appel clair de [leur] part avant de venir sur la Zad. »
Dans le village de Notre-Dame-des-Landes, les militants de l’Acipa attendent la décision

LESACTIONS DES OPPOSANTS À L’AÉROPORT

  • Pour la Confédération paysanne, cet abandon est « aussi une victoire pour les générations futures. Au XXIe siècle, les terres nourricières ne peuvent plus être le réservoir sans fond de projets d’artificialisation ». Le syndicat demande un moratoire pour la suite de la gestion des lieux afin de se donner du temps : « Il faut maintenant mettre les acteurs autour de la table pour pouvoir pérenniser les lieux de vie car les activités agricoles foisonnent sur place, mais aussi pour que la vie retrouve son cours. » Il espère également que ce dénouement servira de leçon à l’avenir : « Au vu du nombre de projets d’artificialisation des terres agricoles en cours, il faut en faire un nouvel impératif de prise de décision quant à l’opportunité de ces projets face au gaspillage des terres agricoles. »
  • Pour Michel Dubromel, président de France nature environnement, « cette décision courageuse montre que, loin de s’entêter dans un projet du passé, le gouvernement change de logiciel, intègre les enjeux d’aujourd’hui et, via une méthode innovante, sort par le haut de ce dossier complètement enlisé », explique-t-il dans un communiqué. Concernant la gestion des terrains prévus pour l’ex-projet d’aéroport, France nature environnement demande au gouvernement « de prendre le temps de coconstruire un projet de territoire, basé sur les atouts de celui-ci. Et ce avec l’ensemble des habitants et des parties prenantes. L’avenir de ce territoire ne doit pas être une urbanisation et une agriculture intensive destructrices, mais passe notamment par l’agroécologie pour aménager ce territoire de manière durable et développer, en circuits courts et de proximité, des activités et des pratiques compatibles avec la préservation de l’environnement ».
  • Jointe par Reporterre, Geneviève Coiffard, membre de la coordination du mouvement anti-aéroport se réjouit d’une « formidable victoire collective », « reconnue et ressentie comme telle par tous, habitants de la Zad, agriculteurs historiques, associatifs, naturalistes ». Elle décrit comment jeunes habitants et agriculteurs ont célébré l’annonce de l’abandon du projet, en dansant ensemble. Chacun sait ce qu’il doit aux autres composantes : « Si les historiques n’avaient pas tenus, on n’en serait pas là. Si les nouveaux habitants n’étaient pas venus, on n’en serait pas là non plus. » Cette intelligence collective caractérise d’après elle la lutte de Notre-Dame-des-Landes : « Cette lutte est inouïe et complètement hors norme quant à sa durée, la diversité et le nombre de personnes, et la diversité des tactiques. » Et maintenant ? « Il est urgent de s’occuper de la route D281, dite “route des chicanes”. Ce problème doit être résolu par le mouvement et au sein du mouvement, sans attendre la Saint-Glinglin, mais sans intervention des forces de l’ordre. Mais, vu qu’il n’y a plus de projet d’aéroport, il n’y a pas de raison pour que cette route reste dans l’état actuel », c’est-à-dire encombrée et donc difficile d’accès. Quant à l’avenir de la Zad et des terres, elle espère qu’une structure légale issue du mouvement pourra gérer les terres revenues sous le giron du conseil général, par exemple sous la forme d’un bail emphytéotique. Cette structure pourrait ensuite redistribuer les terres aux personnes qui souhaitent la cultiver, de manière conventionnelle ou hors cadre (sans cotiser auprès de la Mutualité sociale agricole). « On craint que les terres ne soient vendues pour créer de grandes exploitations », explique-t-elle. En tout état de cause, « tout ceci va prendre du temps, pour penser les structures juridiques et les projets agricoles, il ne faut pas nous précipiter ». Le rassemblement du 10 février devrait permettre d’impulser une nouvelle page de l’avenir de la Zad.
  • Dans un communiqué commun, l’ensemble des composantes du mouvement anti-aéroport salue « une victoire historique face à un projet d’aménagement destructeur » rendue « possible grâce à un long mouvement aussi déterminé que divers ». Dans le futur, « ce territoire doit pouvoir rester un espace d’expérimentation sociale, environnementale et agricole ».
    En ce qui concerne l’avenir de la Zad, l’ensemble du mouvement réaffirme dès aujourd’hui :
  1. La nécessité pour les paysans et habitants expropriés de pouvoir recouvrer pleinement leurs droits au plus vite ;
  2. Le refus de toute expulsion de celles et ceux qui sont venus habiter ces dernières années dans le bocage pour le défendre et qui souhaitent continuer à y vivre ainsi qu’à en prendre en soin ;
  3. Une volonté de prise en charge à long terme des terres de la Zad par le mouvement dans toute sa diversité — paysans, naturalistes, riverains, associations, anciens et nouveaux habitants.
    Le mouvement s’engage à rouvrir la route D281, fermée à la circulation depuis 2013. « La présence ou l’intervention policières ne feraient donc qu’envenimer la situation », précisent les opposants.
  • Selon Marie Toussaint, présidente de l’ONG Notre affaire à tous : « La résistance à NDDL fut légitime car ce projet n’aurait jamais dû exister. C’est précisément l’inadéquation de notre droit et de notre démocratie qui a mené à son déploiement, et donc à l’occupation des terres. En 2017, 312 défenseurs des droits humains et environnementaux ont été tués dans 27 pays. Après la décision de non-lieu pour Rémi Fraisse, la France ne peut contribuer à l’augmentation de ce chiffre terrifiant. »

LESACTIONS DES FEMMES ET HOMMES POLITIQUES

  • 17 h 45Loïc Prud’homme, député France insoumise de Gironde, fait part de sa « grande joie » à la suite de l’abandon du projet. « C’est une grande victoire pour tous les citoyens mobilisés depuis des dizaines d’années », poursuit-il. Mais il rappelle tout de même « une divergence de vue » avec le gouvernement sur le dossier l’évacuation annoncé pour le printemps : « Je serais bien curieux de savoir si le Premier ministre est capable de me dire quelle est la situation juridique de chaque parcelle, si elle est occupée, appartient à des agriculteurs qui sont partis ou restés ou qui souhaitent revenir. Cela n’a pas de sens d’évacuer la Zad si c’est pour faire revenir les gens après. » Il voit désormais deux points à surveiller. Tout d’abord, la présence policière importante dans la zone appelle à la « vigilance dans les heures, les jours qui viennent », estime le député. « Il ne faudrait pas qu’il y ait des provocations alors que les opposants ont dit qu’ils dégageraient la route des chicanes eux-mêmes. » Deuxièmement, concernant le contrat entre l’État et Vinci, commence « une bataille juridique et politique. Je ne peux pas croire que l’État, qui est un donneur d’ordres très important dans le bâtiment, ne puisse pas faire pression sur les entreprises de BTP ».
  • Interrogée par Reporterre à l’Assemblée nationale, la députée LREM Barbara Pompili se félicite de cette annonce : « On se donne deux mois pour travailler sur ce territoire, pour qu’il revienne à l’agriculture et pour trouver des solutions apaisées avec ceux qui y sont. » La députée a salué « une décision courageuse et intelligente » par laquelle « le gouvernement met en adéquation ses paroles et ses actes sur le développement durable ». Quant à l’avenir des habitants de la Zad, elle les invite « à expérimenter et à travailler ensemble avec les autorités plutôt que de se braquer ». Enfin, quant à la question de voir des Zad se multiplier, c’est d’après elle un « fantasme » : « On a avancé sur le fait de pouvoir réfléchir au projet en amont, en discuter avec les populations et avoir une recherche d’alternatives. »
  • Pour Matthieu Orphelin, député LREM opposant à l’aéroport, « ce n’est pas la victoire des uns contre les autres ». Il parle d’une « bonne décision, apaisante, qui permet une sortie par le haut. » Il se félicite du choix du gouvernement, qui va plus loin que le rapport des médiateurs, qui proposait une réserve foncière au cas où l’on voudrait faire l’aéroport plus tard : "On va faire à Notre-Dame-des-Landes un grand projet agricole pour le XXIe siècle". Sur la méthode, « le gouvernement a été irréprochable », selon lui. Qu’en est-il de l’avenir de la Zad ? « Sans délai, les routes doivent être entièrement nettoyées, et c’est aux opposants de prendre cette responsabilité », insiste-t-il, tout en se disant « soulagé » de savoir que ce soir, « il n’y aura pas des centaines de policiers » dans le bocage nantais. Enfin, il balaie l’hypothèse de « créer un précédent et pousser à la création de Zad » : « Ce qui crée un précédent, c’est que plus jamais en France, un projet d’aménagement ne sera mené sans que les alternatives aient été étudiées. En ce sens, il y aura un avant et un après Notre-Dame-des-Landes. »
  • Pour l’écologiste Julien Bayou, « cette victoire est à savourer ». Sur Twitter, il espère que cette décision créera « un précédent important pour que développement économique rime avec préservation de l’environnement et du vivant ». Il en appelle à la discussion sur la Zad, car dit-il, « l’évacuation dans la violence serait contreproductive ».
  • Bruno Retailleau, ex-président du conseil régional des Pays de la Loire et sénateur de Vendée, partisan historique du projet d’aéroport, dénonce la « capitulation » et la « trahison » d’Emmanuel Macron. Il détaille sa position sur son site personnel : « Emmanuel Macron vient de capituler en rase campagne. Les Zadistes ont gagné. L’État vient de donner raison aux voyous et de désavouer le vote des citoyens. C’est un scandale démocratique qui nous emplit de colère et d’amertume. Désormais, chacun sait qu’en France il suffit d’un chantage à la violence pour faire plier l’État. Mais on ne gagne jamais la paix en capitulant ; on contraire, en capitulant, on légitime et on encourage la violence. Je souhaite que la Zad soit évacuée mais Emmanuel Macron prend la très lourde responsabilité d’exposer pour rien la vie des forces de l’ordre. »

LESACTIONS DES PARTISANS DE L’AÉROPORT

  • 17 h — Sur Ouest-France, Fabrice Roussel, premier secrétaire du Parti socialiste de Loire-Atlantique, « ne comprend pas que dans un État de droit, on ait pu céder au chantage d’une opposition minoritaire et parfois radicale. Avec cette décision, le gouvernement prend le risque de la multiplication des contestations pour tous les nouveaux projets d’infrastructure dans notre pays. La décision de réaménagement de Nantes-Atlantique est une preuve de la méconnaissance de notre territoire, et s’inscrit dans une vision à court terme du développement structurel de l’ouest de la France ».
  • 13 h — Sur Twitter, Alain Schlesser, directeur de la chambre de commerce et d’industrie des Pays de la Loire, fustige un « abandon dramatique, qui signe la rupture du pacte entre état et entreprises en Pays de la Loire. Cette décision jacobine d’un Jupiter non à l’écoute des élus, professionnels, citoyens qui ont tous soutenus le projet est un déni de démocratie ».
  • « Une très mauvaise décision pour les habitants de Loire-Atlantique », a dit Philippe Grosvalet, président du syndicat mixte aéroportuaire. « Par cette décision, Emmanuel Macron piétine les procédures publiques et les 179 décisions de justice, et la voix des électeurs. Il n’y aura que des perdants. »

LESCLARATIONS D’ÉDOUARD PHILIPPE

À 13 h 30, le Premier ministre a mis fin à une bataille pour l’écologie engagée depuis cinquante ans : « Le projet de Notre-Dame-des-Landes sera abandonné. »

Édouard Philippe a expliqué que « les conditions se sont pas réunies pour mener à bien le projet d’aménagement d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Un tel projet ne peut se faire dans un tel contexte d’opposition exacerbée de la population. Notre-Dame-des-Landes, c’est l’aéroport de la division. Cette décision est logique au regard de l’impasse dans laquelle nous nous trouvons. »

  • Télécharger le discours :
    Le discours d’Edouard Philippe sur Notre-Dame-des-Landes le 17 janvier 2018
  • Les principaux points du discours :
    • Un abandon du projet justifié par l’opposition d’une partie de la population. « Un tel projet ne peut se faire dans un tel contexte d’opposition exacerbée de la population. Les autres projets récents (viaduc de Millau et autres) se sont tous réalisés parce qu’ils étaient largement portés et acceptés par la population. Notre-Dame-des-Landes, c’est l’aéroport de la division. Le projet de Notre-Dame-des-Landes sera donc abandonné », a déclaré M. Philippe. « Dès aujourd’hui, la demande de prorogation d’utilité publique sera retirée. La déclaration d’utilité publique (DUP) deviendra caduque le 8 février prochain », a-t-il ajouté.
    • L’aéroport actuel de Nantes Atlantique sera agrandi. « Brest, Nantes et Rennes devront disposer de connections faciles avec les autres métropoles européennes. Il n’y a pas de solutions idéales mais une option alternative crédible : l’extension de l’aéroport actuel. Nous ferons tout pour réduire les nuisances pour les habitants de Saint-Aignan », a précisé M. Philippe.
    • Les habitants « illégaux » de la Zad de Notre-Dame-des-Landes devront quitter les lieux d’ici le printemps. « Les trois routes doivent être rendues à la libre circulation. Les squats qui débordent sur la route devront être évacués. A défaut, les forces de l’ordre interviendront, a prévenu M. Philippe. Les habitants illégaux devront partir d’eux mêmes d’ici le printemps prochain. »
    • Le site de Notre-Dame-des-Landes conservera une vocation agricole. « Les terres retrouveront leur vocation agricole. (…) La vocation agricole des terres sera préservée. Les agriculteurs expropriés pourront récupérer leurs terres. (...) Des installations agricoles pourront avoir lieu à partir d’avril dans un cadre légal. L’État engagera une cession progressive des terres », a indiqué M. Philippe.

LE FIL DE LA JOURNÉE AVANT LESCLARATIONS D’ÉDOUARD PHILIPPE

13h10 : le Premier ministre va arriver dans quelques minutes. A côté du lutrin, les marques des places où doivent se disposer les ministres
  • 13 h 5 - Alors que les journalistes attendent à l’Élysée l’annonce gouvernementale, Ouest-France affirme que le projet serait abandonné, d’après une source ministérielle. L’extension de l’aéroport de Nantes-Atlantique serait donc l’option retenue.
  • 12 h 52 - Source officielle : le projet #NDDL est abandonné ! L’annonce va être officialisée dans un instant.
12 h 34 : les journalistes attendent la décision
  • 12 h 20 - Le Premier ministre, Édouard Philippe, doit annoncer la décision du gouvernement sur le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes ce mercredi 17 janvier à l’issue du Conseil des ministres, entre 12h30 et 13h30. D’après notre journaliste présente sur place à l’Élysée, il s’exprimera en présence des ministres de l’Intérieur, Gérard Collomb, de la Transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot, des Transports, Élisabeth Borne, de la Justice, Nicole Belloubet, et du porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux.

Un point d’« échanges sur Notre-Dame-des-Landes » était inscrit à l’ordre du jour du Conseil des ministres de ce mercredi 17 janvier. Le gouvernement se retrouve mercredi matin à l’Élysée autour du président Emmanuel Macron à l’occasion du Conseil des ministres. Forces de l’ordre, services de l’État et élus se tiennent prêts pour ce mercredi, à la mi-journée.

Des camions des forces de l’ordre ont été aperçus mardi 16 janvier sur les routes en direction de Notre-Dame-des-Landes, Nantes et Saint-Nazaire (Loire-Atlantique). De nombreuses chambres d’hôtels destinées à les héberger auraient également été réservées dans les environs.

Sept escadrons de gendarmerie mobile sont attendus mercredi sur place, selon une source proche du dossier citée par l’AFP, avec pour objectif de quadriller la zone et de procéder à des contrôles afin d’éviter l’arrivée de renforts dans la Zad. Plusieurs compagnies de CRS seront elles à Nantes et à Rennes afin d’assurer le maintien de l’ordre en cas de manifestations, selon la même source.

Édouard Philippe, qui a rencontré plus de 100 élus de l’ouest depuis dix jours et s’est rendu discrètement samedi à Notre-Dame-des-Landes, se chargera d’annoncer lui-même la décision. À huis clos devant les députés LREM, Édouard Philippe a reconnu qu’après ces consultations, il n’était « pas forcément plus facile de se prononcer ». « Quelle que soit la réponse, elle sera mauvaise », car elle fera des mécontents, a-t-il admis.

Edouard Philippe a rencontré des élus locaux jusqu’au 12 janvier

Une option possible est celle d’une forme d’ultimatum pour permettre aux volontaires de quitter les lieux, avant une intervention dans quelques jours, selon un proche du dossier cité par l’AFP.

L’annonce sera donc faite à la mi-journée, dans un salon privé de l’Élysée, sans questions à l’issue.

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