30 septembre 2022 à 17h45
Mis à jour le 4 octobre 2022 à 08h59
Durée de lecture : 2 minutes
Pollutions
Du plomb dans le sang des enfants. Voilà la conclusion des résultats (partiels) des analyses menées cet été à Evin-Malmaison, Courcelle-lès-Lens, Noyelles-Godault, Leforest et Dourges (Pas-de-Calais) et révélés le 27 septembre. À la suite d’une enquête menée par l’émission Vert de rage sur France 5, l’Agence régionale de santé (ARS) des Hauts-de-France avait été poussée à conduire une campagne de dépistage chez les mineurs.
La raison : la proximité de ces communes avec l’ancienne usine Metaleurop Nord. Pendant plus d’un siècle (de 1894 à 2003), cette fonderie avait relâché des métaux lourds dans les sols et l’environnement. Dont du plomb que l’on retrouve, quasiment vingt ans après sa fermeture, dans l’organisme de certains enfants.
Ces résultats ne sont pas forcément représentatifs, car seulement 889 enfants y ont participé, soit 11,7 % de la population ciblée, souligne le journal La Voix du Nord. Ils montrent toutefois que, parmi cet échantillon, sept enfants présentent un taux de plomb dans le sang supérieur à 50 µg/L. Ils peuvent donc être considérés comme atteints de saturnisme. L’ARS précise tout de même : pour trois d’entre eux, au moins une autre source d’exposition potentielle au plomb (différente de l’usine Metaleurop Nord) aurait été identifiée.
Par ailleurs, soixante-et-un autres enfants présentent une plombémie au-dessus de seuil de vigilance (25 µg/L). Le plomb, même à faible dose, est très toxique, particulièrement chez les enfants. Il endommage le système nerveux, la moelle osseuse et les reins.
Comme l’écrit La Voix du Nord, l’association locale de défense de l’environnement Pige, réclamait depuis plusieurs années le retrait des terres polluées – une zone de 650 hectares. L’État s’y est toujours refusé.
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