Dans une enquête approfondie en cinq parties, Reporterre a décortiqué la stratégie Total, qui présentera, le 28 mai prochain, une résolution sur le climat à ses actionnaires. Stockage de CO2, maintien des énergies fossiles, projets climaticides, dividendes record... Zoom sur cette compagnie qui émet autant de CO2 que la France.
Le groupe pétrolier réclame des quotas pour utiliser et enfouir du CO2 dans ses puits de pétrole et de gaz naturel. Une idée que la Commission européenne ne voit pas d’un très bon œil. L’exécutif européen doit présenter cet été son projet de réforme du marché du carbone.
Raffinerie Total, à Grandpuits, en Seine-et-Marne.
Le 28 mai prochain, le groupe pétrolier Total présentera pour la première fois une résolution sur le climat à ses actionnaires. L’idée : s’engager dans la transition énergétique et se renommer TotalEnergies. Un nouveau cap critiqué par la société civile et des investisseurs, qui y voient une fausse mue énergétique.
Des militants d’Attac apposent sur les vitrines du siège de Total à La Défense des pancartes indiquant « Hors service, nuisible pour vous et la planète », le 12 octobre 2019.
Total ambitionne de devenir l’une des grandes « supermajors de l’énergie verte », mais sa stratégie laisse une place importante aux énergies fossiles. Le géant veut produire plus d’énergie et plus de gaz, sans pour autant abandonner le pétrole.
Extraction de gaz naturel dans l’Arctique russe, oléoduc géant en Ouganda, exploitation du gaz de schiste en Argentine... Le groupe Total s’implique, partout dans le monde, dans une kyrielle de projets aussi massifs que destructeurs de l’environnement.
Le groupe pétrolier est assis sur une manne de près de 26 milliards d’euros. Mais les investisseurs institutionnels qui détiennent son capital lui réclament des rendements colossaux. Le groupe s’apprête à distribuer 7,6 milliards d’euros à ses actionnaires.
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