Une sécheresse historique menace de crise humanitaire la Zambie et le Zimbawe

Les chutes Victoria, sur le fleuve Zambèze, entre la Zambie et le Zimbabwe, sont à leur plus bas niveau depuis 25 ans. La Zambie, comme plusieurs de ses voisins africains, figure parmi les pays les plus exposés aux perturbations causées par le climat. Et le chaos est déjà là.
La sécheresse qui frappe le sud-ouest du pays est la pire enregistrée en quarante ans, avec le plus bas niveau de pluies saisonnières depuis 1981, l’année de référence. La sécheresse, qui a entraîné un manque d’eau potable Les chutes Victoria, sur le fleuve Zambèze entre la Zambie et le Zimbabwe, sont à leur plus bas niveau depuis 25 ans. La Zambie, comme plusieurs de ses voisins africains, figure parmi les pays les plus exposés aux perturbations causées par le climat. Et le chaos est déjà là.
La sécheresse qui frappe le sud-ouest du pays est la pire enregistrée en quarante ans, avec le plus bas niveau de pluies saisonnières depuis 1981, l’année de référence.
La sécheresse qui a entraîné un manque d’eau potable et de mauvaises récoltes, a aussi fortement réduit l’efficacité des barrages hydroélectriques sur le fleuve Zambèze et ses affluents qui fournissent environ 80 % de la production d’électricité zambienne. Le Zimbabwe voisin, qui partage une partie de la production, est confronté au même problème.
Dans le nord-est, la production agricole a été également impactée par des inondations qui ont aussi emporté des ponts. La Zambie risque d’être confrontée à un déficit alimentaire et électrique en raison des conditions climatiques extrêmes de cette année, et le gouvernement a réduit ses prévisions de croissance économique pour cette année.
« Dans la plupart des zones touchées, il n’y a pas assez d’eau potable, ce qui signifie que les gens et les animaux, qu’il s’agisse du bétail ou de la faune, doivent utiliser les mêmes points d’eau », précise la Croix-Rouge.
Plus de deux millions de personnes en grande insécurité alimentaire en Zambie
Selon le ministère des Finances, il manquera probablement l’équivalent de 355.000 tonnes de maïs, une culture de base, et l’administration gouvernementale chargée de la gestion des catastrophes a estimé qu’il faudrait au pays plus de 100 millions de dollars en aide, notamment alimentaire, pour compenser les pertes dues à la sécheresse.
Plus de deux millions de personnes sont en grande insécurité alimentaire en Zambie, d’après la Croix-Rouge, et au Zimbabwe aussi où plus de cinq millions d’habitants des zones rurales, soit près d’un tiers de la population, pourraient être confrontés à des pénuries alimentaires avant la prochaine récolte en 2020, selon les Nations unies.
La faune est également touchée. Au moins 55 éléphants sont morts au Zimbabwe et 100 au Botswana au cours des deux derniers mois à cause du manque de nourriture et d’eau.
- Photo : Les chutes Victoria en novembre 2017. Wikimedia (Bernard Gagnon/CC BY-SA 4.0)