A Lyon, le squat accueillant des migrants a été expulsé

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MigrationsCe mardi 27 octobre, à 6 heures, la police a procédé à l’expulsion du collège Maurice-Scève, sur le plateau de la Croix-Rousse, dans les hauteurs de Lyon. Désaffecté depuis six ans, l’établissement scolaire avait été transformé en septembre 2018 en squat pour leur fournir un abri à des demandeurs d’asile.
Le lieu était encore occupé par plus de 200 personnes. Le quartier et les rues adjacentes à la rue Louis-Thévenet, dans le 4e arrondissement de Lyon, ont été bouclés par 150 policiers.
Que deviendront les occupants ? « Nous avons procédé à trois diagnostics sociaux. La Préfecture a relogé 250 demandeurs d’asile qui ont des demandes de titre en cours. Ceux qui sont encore dans ce cadre-là se verront proposer un relogement dans un CADA de la Région (Centre d’accueil de demandeurs d’asile, NDLR). En revanche, il n’y a pas de relogement prévu pour les personnes en fin de droit ou déboutées de leur demande d’asile. Elles se verront proposer une aide au retour volontaire », expliquent au quotidien Le Progrès les services de l’État, qui affirment ne procéder ce matin à aucune interpellation ni placement en centre de rétention administrative.
Les soutiens aux habitants du squat ont afflué sur place. « Comment se revendiquer d’une politique de l’hospitalité et de l’accueil et ne pas tenter de proposer une autre issue, à des gens qui souhaitent partir d’un lieu ? », ont-ils regretté. La trêve hivernale débute dans cinq jours.
« Nous sommes là pour dire notre incompréhension sur les méthodes choisies par la Métropole. Nous nous sommes sentis trahis. Nous sommes là pour dire que la façon dont se passe la fin du squat Maurice-Scève est un signal négatif pour les autres squats de la ville et de la Métropole, avec lesquels la Métropole nous avait pourtant indiqué sa volonté de négocier. Nous sommes là pour vous demander de mettre en application vos déclarations d’intention et vos engagements électoraux », explique un porte-parole du collectif Coordination urgence migrants.
- Source : Le Progrès
- Photo : Alexandre-Reza Kokabi (Reporterre)