A69 : les militants donnent 24 heures aux autorités pour suspendre les travaux

Après une rencontre avec les autorités le 3 octobre, les militants contre l'A69 ont donné 24 heures à Carole Delga, la présidente d'Occitanie, et au gouvernement pour prendre leur décision. - © Patrick Batard / Hans Lucas / AFP
Après une rencontre avec les autorités le 3 octobre, les militants contre l'A69 ont donné 24 heures à Carole Delga, la présidente d'Occitanie, et au gouvernement pour prendre leur décision. - © Patrick Batard / Hans Lucas / AFP
Durée de lecture : 2 minutes
Une journée de sursis et... d’attente. Après une rencontre avec les autorités mardi 3 octobre, les militants contre l’A69 ont donné vingt-quatre heures à Carole Delga, la présidente d’Occitanie, et au gouvernement pour prendre leur décision. Les militants demandent « une médiation » et « une pause » dans le chantier, le temps d’une remise à plat du projet. Si le pouvoir s’obstine, ils affirment qu’ils continueront « jusqu’au bout » leur grève de la faim.
Thomas Brail dit aussi garder sous le coude sa « dernière cartouche », à savoir une grève de la soif. « Après trente-trois jours sans manger, je commence vraiment à souffrir et j’ai mal partout, déclare-t-il à Reporterre. Autant en finir le plus vite possible si les autorités s’entêtent. »
Devant le lieu de la rencontre, 1 quai de Grenelle, à Paris, les militants ont improvisé une conférence de presse. Pour eux, le rapport de force est désormais clairement de leur côté. « Depuis un mois, la société a pris conscience de l’aberration du projet, nous avons été rejoints par de nombreuses personnalités et des centaines de scientifiques. Le gouvernement est acculé. À lui d’être lucide et raisonnable », insiste un membre de La Voie est libre, le collectif des opposants à l’A69.
« Une colère légitime est en train de monter dans le pays »
« Ce que l’on demande est quelque chose d’infiniment petit, poursuit Thomas Brail. C’est une main tendue qu’ils ont intérêt à saisir. Après, nous ne maîtriserons plus rien, une colère légitime est en train de monter dans le pays », alerte-t-il.
Les militants ont déjà revu à la baisse leur revendication. Au début de la grève de la faim, ils exigeaient une rencontre médiatisée et filmée avec Carole Delga et Clément Beaune, ainsi qu’une suspension des travaux jusqu’à l’examen au fond des recours juridiques. La demande d’une médiation pourrait être une porte de sortie honorable pour tout le monde, estiment-ils.
Les militantes et militants quittent aujourd’hui Paris pour redescendre à Toulouse. « C’est là-bas dans les arbres que le combat continue », affirment-ils. Pour les accueillir, un rassemblement aura lieu demain soir, mercredi, place du capitole, dans la ville rose. Hier, 300 personnes s’y étaient réunies en soutien. La date du 21 et 22 octobre est également en ligne de mire. Une manifestation se prépare à laquelle se sont joints récemment les Soulèvements de la Terre.