Affaire Hulot : Matthieu Orphelin écarté de la campagne présidentielle de Yannick Jadot

Matthieu Orphelin, en janvier 2021. - © Mathieu Génon/Reporterre
Matthieu Orphelin, en janvier 2021. - © Mathieu Génon/Reporterre
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Matthieu Orphelin, porte-parole du candidat écologiste à la présidentielle Yannick Jadot, a été « mis en retrait de ses responsabilités », a annoncé Mounir Satouri, directeur de la campagne, samedi 27 novembre. En cause : la proximité du député du Maine-et-Loire avec Nicolas Hulot, accusé de viols et d’agressions sexuelles par plusieurs femmes dans l’émission « Envoyé Spécial », diffusée le 25 novembre sur France 2.
« Matthieu Orphelin était un proche de Nicolas Hulot et il y a eu des témoignages qui remettent en cause [son] entourage, a déclaré Yannick Jadot au micro de RTL, lundi 29 novembre. Matthieu Orphelin n’est évidemment pas responsable [des agissements de Nicolas Hulot], mais il doit reprendre sa liberté de parole. Il ne peut plus être porteur de ma parole. »
« Je redis que je n’ai jamais couvert le moindre agissement répréhensible de Nicolas Hulot et que mon soutien est entier pour ses victimes », s’est défendu Matthieu Orphelin dans un communiqué, publié le 27 novembre. Avant d’affirmer qu’il souhaitait de toute façon « mettre fin à [ses] fonctions » avant le 20 décembre, en raison de désaccords avec les choix stratégiques de Yannick Jadot. Il a notamment évoqué une « absence de mobilisation » des jeunes, une « absence de considération » pour la primaire populaire, des « tensions internes » et des « difficultés à mobiliser toutes les composantes de l’écologie ».
Matthieu Orphelin a fait partie du cercle proche de Nicolas Hulot : il a notamment travaillé au sein de son équipe de campagne en 2011, lorsque l’animateur de télévision était candidat à la primaire des écologistes (remportée par Éva Joly). En 2018, Nicolas Hulot avait déjà été accusé de viol par une femme, dans une enquête publiée par le magazine Ebdo. Matthieu Orphelin avait à l’époque dénoncé des « rumeurs infondées » et une « inquisition ». « Il n’y a aucune affaire », affirmait-il.