Au Brésil, un immense sanctuaire de biodiversité part en fumée

Feu de forêt dans le parc de la Rencontre des eaux, dans l’État de Mato Grosso au Brésil, le 8 novembre 2023. - Capture écran/Instagram/SOS Pantanal/Ailton Lara
Feu de forêt dans le parc de la Rencontre des eaux, dans l’État de Mato Grosso au Brésil, le 8 novembre 2023. - Capture écran/Instagram/SOS Pantanal/Ailton Lara
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Le Pantanal, sanctuaire de biodiversité brésilien et plus large zone humide de la planète, est en proie à des incendies « hors de contrôle », rapporte Libération. Entre le 1er et le 12 novembre, les satellites de l’Institut brésilien de recherches spatiales (Inpe) ont décompté 2 256 foyers d’incendie. C’est onze fois plus qu’il y a un an.
Le parc de la Rencontre des eaux, dans l’État de Mato Grosso, est particulièrement touché. En un peu plus d’un mois, 32 % de sa surface a été dévorée par les flammes.
La région du Pantanal est célèbre pour ses jaguars, ainsi que pour son extraordinaire diversité de plantes aquatiques, d’oiseaux, de plantes, d’amphibiens et de reptiles. Tous suffoquent sous les fumées toxiques, ont constaté des bénévoles du Groupe de secours d’animaux, cités par 20 Minutes. Beaucoup de cadavres calcinés de crocodiles, de porcs-épics et autres mammifères ont été découverts.
« L’impact est si fort qu’il est difficile à mesurer, décrit Gustavo Figueiroa, dirigeant de l’ONG SOS Pantanal, dans les colonnes de Libération. Le Pantanal est une région habituée aux incendies. Normalement, elle est capable de se régénérer naturellement, mais là, on n’avait jamais vu un enchaînement d’incendies avec une telle fréquence. »
Le biologiste craint que la situation ne s’aggrave en raison de la vague de chaleur et des vents violents. Le risque d’emballement est d’autant plus grand que la plupart des sites en proie aux flammes ne sont accessibles que par bateau, rendant l’intervention des secours très difficile. Selon les spécialistes, ces incendies pourraient être dus à l’utilisation de la technique du brûlis pour l’expansion agricole, aggravée par une sécheresse exceptionnelle.