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Au Panama, 184 pays tentent d’encadrer le commerce d’espèces sauvages

Un panneau à l'entrée du quartier général des Black Mambas, une unité antibraconnage composée de femmes en Afrique du Sud.

Requins, tortues, éléphants, orchidées… autant d’espèces vulnérables, et pourtant chassées, prélevées et vendues. Afin de préserver la vie sauvage de notre appétit féroce, les 184 pays membres de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (Cites) se sont réunis au Panama. Une COP (Conference of parties) qui se déroule du 14 au 25 novembre, avec une ambition : freiner l’effondrement du vivant.

« La deuxième cause de perte de biodiversité est la surexploitation des espèces : cela inclut le commerce légal, qui doit donc être régulé, et le commerce illégal, a déclaré Ivonne Higuero, la secrétaire générale de la Cites. Nous sommes à la croisée des chemins : soit nous avons une vision de court terme et nous regardons ce qui nous rapporte de l’argent aujourd’hui, soit nous faisons en sorte que la biodiversité continue à exister dans plusieurs générations. »

Un marché à plusieurs milliards de dollars

Selon l’association Robin des bois, le commerce global et légal s’élève au minimum chaque année à 100 milliards de dollars, tandis que « le trafic illégal nourri par le braconnage et la contrebande rapporte chaque année aux mafias internationales entre 7 et 23 milliards de dollars ». Un marché en augmentation depuis la pandémie de Covid-19, a également constaté l’association.

Pour réguler ce commerce néfaste, les pays membres de la Cites peuvent décider de protéger certaines espèces, en interdisant leur chasse ou leur commerce ou en les limitant. Depuis 1975, la Cites a déjà inscrit sur ses trois « annexes » quelque 38 000 espèces — dont une très grande majorité de végétaux.

Une inscription sur l’annexe 1 interdit toute transaction à des fins commerciales. Une inscription sur l’annexe 2 permet des quotas et des permis sur les importations et exportations. L’annexe 3 vise à encadrer le commerce en provenance d’une destination en particulier, par exemple pour une espèce endémique.

L’interdiction de la chasse aux éléphants et aux rhinocéros, ainsi que la régulation du commerce de la viande de brousse figurent parmi les sujets au menu de cette COP.

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