2 mars 2020 à 11h03
Mis à jour le 2 mars 2020 à 22h04
Durée de lecture : 1 minute
La préfecture de Lot-et-Garonne a fait adresser à la presse, jeudi 27 février, le courrier que la préfète, Béatrice Lagarde, a adressé aux parlementaires et maires du Lot-et-Garonne, à propos du barrage de Caussade.
Ce barrage, construit illégalement par les agriculteurs du Lot-et-Garonne, cristallise les tensions autour de l’accès à l’eau.
Béatrice Lagarde met en avant des éléments qui n’avaient jusque-là pas été portés à la connaissance du grand public sur la solidité de l’ouvrage : défauts dans la réalisation du drainage, coefficients de sécurité nettement plus faibles qu’initialement prévus et insuffisants. « La méconnaissance sur les modalités de réalisation de cet ouvrage aggrave les incertitudes liées à sa sécurité, explique-t-elle en s’appuyant sur un rapport d’experts. Les matériaux utilisés ne sont pas homogènes et des investigations complémentaires sur site doivent être réalisées. Cet ouvrage n’a donc pas été réalisé dans les règles de l’art et le risque de rupture est avéré. »
70 habitations pourraient être touchées en cas de rupture de la retenue pleine (920.000 m3). Or, « malgré le risque de rupture de l’ouvrage, malgré les conséquences pour les personnes et les biens, malgré mes lettres de mise en demeure, dont la plus récente adressée le 10 février 2020, la chambre d’agriculture persiste dans la poursuite du remplissage de la retenue », écrit-elle aussi.
Béatrice Lagarde a donc demandé la vidange de la retenue, actuellement pleine. Si la chambre d’agriculture, qui gère le barrage, ne le fait pas, la préfète a précisé qu’elle engagerait elle-même les travaux.
- Source : Le petit bleu
- Photo : Le barrage de Caussade en juillet 2019. © Alain Pitton/Reporterre
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