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En brefÉnergie

Barrages à sec : l’hydroélectricité à la peine

Centrale hydroélectrique de Pralognan, en Savoie.

C’est une nouvelle épine pour les producteurs d’électricité. Après un été caniculaire et une sécheresse historique, les cours d’eau sont à sec. Conséquence : ils n’alimentent plus correctement les barrages et la production hydroélectrique française accuse le coup. Sur les trois premières semaines d’août, celle-ci a chuté de 40 % par rapport à l’an dernier, estime Le Parisien. La baisse était de 35 % en juillet.

À la mi-août, les réservoirs d’eau étaient remplis à 63 %, contre 80 % habituellement à cette période de l’année, a expliqué EDF à TF1. Une baisse de 15 points en moyenne. Si la situation est particulièrement tendue dans les Alpes du Sud — qui enregistre le déficit le plus conséquent, de près de 30 % —, aucune région ne semble épargnée. L’énergéticien relève une baisse de 21 % dans les Pyrénées, de 13 % dans les Alpes du Nord et de 7 % pour le Massif central.

La situation n’est pas nouvelle : au premier trimestre 2022, la France enregistrait déjà une réduction de 23 % de sa production d’hydroélectricité par rapport à 2021. Mais la sécheresse qu’a connue l’Hexagone cet été a encore aggravé ces difficultés. Selon le service public d’information sur l’eau, juillet 2022 a été est le mois de juillet le plus sec sur la période 1959-2022 à l’échelle nationale. Il se classe au second rang des mois les plus secs tous mois confondus derrière mars 1961, la pluviométrie étant déficitaire de près de 85 % en moyenne sur l’ensemble du pays.

La France n’est pas la seule à rencontrer des tensions liées au changement climatique. Il y a quelques jours, la Norvège faisait part, elle aussi, de difficultés sur sa production hydroélectrique. Selon le JDD, le pays, premier exportateur électrique européen, envisage « de suspendre ses livraisons d’électricité vers l’Europe dans les prochains mois, à cause de l’assèchement des réservoirs d’eau qui alimentent les 1 700 centrales hydroélectriques, qui sont à l’origine de plus de 90 % de l’électricité produite par le pays ».

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