COP28 : 130 élus internationaux exigent le retrait du président, un magnat du pétrole

Le futur président de la COP28, Sultan Ahmed Al Jaber, est le PDG de la principale compagnie pétrolière émirati. - Arctic Circle / wikimedia commons / CC BY 2.0
Le futur président de la COP28, Sultan Ahmed Al Jaber, est le PDG de la principale compagnie pétrolière émirati. - Arctic Circle / wikimedia commons / CC BY 2.0
Le futur président de la COP28, Sultan Ahmed Al Jaber, doit démissionner. C’est ce que demandent 130 élus étasuniens et européens dans une lettre ouverte publiée mardi 23 mai. La raison : il est le PDG de la principale compagnie pétrolière émirati.
Plus précisément, ils demandent à la Convention cadre des nations unies sur le changement climatique, en charge de l’organisation des négociations climat, « d’engager des efforts diplomatiques pour obtenir le retrait du président désigné de la COP28 ». Ils réclament également « des mesures immédiates pour limiter l’influence » du lobby des énergies fossiles sur ces négociations. Ils rappellent qu’en 2022, 636 lobbyistes du secteur avaient été enregistrés à la COP27, soit 25 % de plus que l’année précédente.
La COP28 doit se tenir fin 2023 à Dubaï. En février, la nouvelle qu’elle serait présidée par le PDG de la compagnie pétrolière Adnoc avait suscité l’effarement. Le Centre for climate reporting avait également révélé, dans une enquête publiée par Ouest France, qu’une douzaine d’autres salariés de la compagnie pétrolière faisaient partie de l’organisation de la COP.