24 octobre 2022 à 18h39
Durée de lecture : 2 minutes
Chasse
La chasse traditionnelle aux alouettes n’aura duré que quinze jours. Vendredi 21 octobre, le Conseil d’État a suspendu quatre arrêtés ministériels autorisant la chasse de l’alouette des champs au moyen de pantes (filets horizontaux) ou de matoles (cages tombantes). Ces quatre arrêtés ministériels avaient été publiés au Journal officiel le 7 octobre.
Comme elles l’avaient déjà fait en 2021, la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) et l’association One Voice, qui milite pour les droits des animaux, ont immédiatement réagi en introduisant un recours en urgence pour demander la suspension des autorisations.
S’appuyant sur la directive oiseau de 2009, les deux associations estiment que ces pratiques de piégeage sont « illégales et moyenâgeuses », indique la LPO dans un communiqué de presse. Le problème de ces techniques de chasse réside avant tout dans le fait qu’elles ne sont pas sélectives, c’est-à-dire que d’autres oiseaux protégés peuvent être accidentellement pris dans les filets ou dans les cages.
Par ailleurs, la LPO insiste sur le fait que l’alouette des champs est une espèce en déclin : « Elle a perdu 30 % de sa population en quinze ans, déplore Yves Vérilhac, le directeur général de la LPO. Ils en tuent déjà 200 000 au fusil. Il faut vraiment que les espèces soient à l’agonie pour qu’ils arrêtent de les massacrer. »
Mais les alouettes ne sont pas les seuls oiseaux sauvages menacés. En Savoie, les tétras-lyres, perdrix bartavelles et lagopèdes alpins sont aussi visés par des arrêtés (préfectoraux cette fois-ci) autorisant leur chasse. Mais là encore, le juge a suspendu l’autorisation de chasse, suite au recours introduit par l’association One Voice au tribunal administratif de Grenoble le 18 octobre. Il ne s’agit pour l’instant que d’une suspension temporaire jusqu’au 11 novembre.
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