Des engins de chantier de l’autoroute Toulouse-Castres sabotés

La pelleteuse endomagée a été taguée d'un «Non A69» accompagné d'un cœur. - Document remis - La Buse
La pelleteuse endomagée a été taguée d'un «Non A69» accompagné d'un cœur. - Document remis - La Buse
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La lutte contre le projet d’autoroute A69, dans le Sud-Ouest, monte d’un cran. Dans la nuit du lundi au mardi 6 décembre, un collectif nommé « la Buse » a revendiqué le sabotage d’engins de chantier sur le tracé des travaux préparatoires. Dans un communiqué envoyé à Reporterre, le groupe informel a joint plusieurs photos montrant différents types de dégradations : une pelleteuse taguée aux vitres brisées, des tuyaux d’échappement bouchés, l’intérieur d’une cabine saccagé.
Le collectif appelle à « organiser la résistance ». « Nous sommes profondément déterminé
es à lutter contre ce système dangereux, qui mêle entreprises puissantes, État complice et collectivités locales soumises, écrit-il. Qualifiez-nous comme vous voulez, mais n’oubliez pas que nous sommes citoyen nes d’un territoire menacé, hier tranquilles, aujourd’hui en lutte. N’oubliez-pas non plus que notre avenir s’assombrit un peu plus chaque jour que ce système prospère », poursuivent les membres du groupe.
Ils rappellent aussi dans leur communiqué les enjeux sociaux et environnementaux soulevés par le projet autoroutier et, pour justifier leur acte, citent l’avis de l’Autorité environnementale : « De façon générale, ce projet routier, initié il y a plusieurs décennies, apparaît anachronique au regard des enjeux et ambitions actuels de sobriété, de réduction des émissions de gaz à effet de serre, et de la pollution de l’air, d’arrêt de l’érosion de la biodiversité et de l’artificialisation du territoire et d’évolution des pratiques de mobilité et leurs liens avec l’aménagement des territoires. La justification de raisons impératives d’intérêt public majeur du projet au regard de ses incidences sur les milieux naturels apparaît limitée. »