Centrale nucléaire de Cattenom, en Moselle. - Wikimedia Commons/CC BY-SA 3.0/Stefan Kühn
Centrale nucléaire de Cattenom, en Moselle. - Wikimedia Commons/CC BY-SA 3.0/Stefan Kühn
26 août 2022 à 15h15
Mis à jour le 27 août 2022 à 08h56
Durée de lecture : 1 minute
Nouveau coup dur pour le parc nucléaire français. Alors que 32 des 56 réacteurs nucléaires sont à l’arrêt, EDF a annoncé le 25 août prolonger pour plusieurs semaines l’arrêt de quatre d’entre eux. Affectés par des problèmes de corrosion sous contrainte, les réacteurs 1, 3 et 4 de la centrale de Cattenom (Moselle), ainsi que le réacteur 1 de Penly (Seine-Maritime), ne seront reconnectés au réseau électrique qu’entre novembre et janvier.
Cette prolongation est liée à « une meilleure estimation » du temps nécessaire à mener les investigations et travaux de réparation, selon EDF. Le groupe prévoit malgré tout de maintenir sa production nucléaire entre 280 et 300 térawattheures (TWh) pour 2022. Il est probable qu’elle n’atteigne que le bas de cette fourchette, a déclaré un porte-parole du groupe aux Échos.
Cette annonce tombe mal. La guerre en Ukraine provoque de très fortes tensions sur les marchés énergétiques européens. Moins dépendante du gaz russe que d’autres pays, comme l’Allemagne, la France mise fortement sur son parc nucléaire pour sécuriser son approvisionnement en énergie. Ces problèmes risquent d’accroître la flambée des prix de l’électricité. Jeudi 25 août, les tarifs ont atteint 1 000 euros le mégawattheure (pour livraison l’an prochain). Un record absolu : il coûtait moins de 85 euros l’année dernière, et moins de 50, en moyenne, au cours des années précédentes.
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