Média indépendant, en accès libre pour tous, sans publicité, financé par les dons de ses lecteurs

En bref — Pollutions

Eau à Mayotte : la crainte d’une pollution aux bouteilles en plastique

Avec la généralisation de la distribution d’eau gratuite à toute la population, il faudra collecter jusqu’à 11,6 tonnes de déchets plastiques par jour.

20 novembre 2023 à 14h45

Durée de lecture : 2 minutes

Pollutions

À partir du 20 novembre, 17 millions de litres d’eau en bouteille seront distribués gratuitement chaque mois à Mayotte. L’île traverse une crise de l’eau dramatique : à la suite d’une sécheresse inédite — sur les 11 rivières qui alimentent les robinets, seules 3 à 4 sources sont encore exploitables —, les habitants sont régulièrement privés d’eau potable.

Cette distribution profitera à l’ensemble de la population, estimée à 330 000 habitants — et plus seulement aux 55 000 personnes considérées comme vulnérables.

Selon le journal Le Monde, cette opération se double d’un autre défi : ne pas aggraver la pollution de l’île. Gare au « désastre écologique », alerte Michel Charpentier, président de l’association Naturalistes de Mayotte, auprès du quotidien du soir : « Nous sommes déjà très en retard pour la propreté de l’île. À certains endroits, l’île et le lagon sont jonchés de déchets. »

Les services de l’État reconnaissent que Mayotte va devoir gérer « un volume d’emballages plastiques sans précédent ». Avec la généralisation de la distribution d’eau gratuite à toute la population, il faudra collecter jusqu’à 11,6 tonnes de déchets plastiques par jour.

Pour pallier à cette potentielle pollution, la préfecture va lancer le principe du « 1 pour 1 » : une bouteille d’eau donnée pour une bouteille d’eau récupérée. Plusieurs observateurs doutent que cette incitation à la consigne soit suffisante. Pour rappel, une bouteille met entre 100 et 1 000 ans à se décomposer dans la nature.

Alors que les alertes sur le front de l’environnement se multiplient, nous avons un petit service à vous demander. Nous espérons que les dernières semaines de 2023 comporteront des avancées pour l’écologie. Quoi qu’il arrive, les journalistes de Reporterre seront là pour vous apporter des informations claires et indépendantes.

Les temps sont difficiles, et nous savons que tout le monde n’a pas la possibilité de payer pour de l’information. Mais nous sommes financés exclusivement par les dons de nos lectrices et lecteurs : nous dépendons de la générosité de celles et ceux qui peuvent se le permettre. Ce soutien vital signifie que des millions de personnes peuvent continuer à s’informer sur le péril environnemental, quelle que soit leur capacité à payer pour cela.

Contrairement à beaucoup d’autres, Reporterre ne dispose pas de propriétaire milliardaire ni d’actionnaires : le média est à but non lucratif. De plus, nous ne diffusons aucune publicité. Ainsi, aucun intérêt financier ne peut influencer notre travail. Être libres de toute ingérence commerciale ou politique nous permet d’enquêter de façon indépendante. Personne ne modifie ce que nous publions, ou ne détourne notre attention de ce qui est le plus important.

Avec votre soutien, nous continuerons à rendre les articles de Reporterre ouverts et gratuits, pour que tout le monde puisse les lire. Ainsi, davantage de personnes peuvent prendre conscience de l’urgence environnementale qui pèse sur la population, et agir. Ensemble, nous pouvons exiger mieux des puissants, et lutter pour la démocratie.

Quel que soit le montant que vous donnez, votre soutien est essentiel pour nous permettre de continuer notre mission d’information pour les années à venir. Si vous le pouvez, choisissez un soutien mensuel, à partir de seulement 1 €. Cela prend moins de deux minutes, et vous aurez chaque mois un impact fort en faveur d’un journalisme indépendant dédié à l’écologie. Merci.

Soutenir Reporterre

Abonnez-vous à la lettre d’info de Reporterre
Fermer Précedent Suivant

legende