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En brefHabitat et urbanisme

En France, 7 millions de logements sont des passoires thermiques

Rénovation à Longueau (Somme), en 2018.

Froids en hiver, chauds en été : 7,2 millions de logements passoires thermiques ont été recensés en France. Ce sont les derniers chiffres du très officiel Observatoire national de la rénovation énergétique (ONRE), publiés le 22 juillet. Et c’est bien plus que les 4,8 millions annoncés par le gouvernement.

Dans le détail, sur les 30 millions de résidences principales que compte la France métropolitaine, au 1ᵉʳ janvier 2022, environ 5,2 millions de logements, soit 17 % du parc, seraient des passoires énergétiques (étiquettes F et G du diagnostic de performance énergétique). À ce chiffre s’ajoutent 1,2 million de résidences secondaires mal isolées, et 800 000 logements vacants.

Il s’agit donc d’accélérer la rénovation. À partir du 25 août, les propriétaires de logements classés F et G ne pourront plus augmenter leurs loyers. En 2025 (pour les classés G) et 2028 (pour les F), ils ne pourront plus du tout les louer.

Mais cela sera-t-il suffisant ? Les aides à la rénovation ont évolué début juillet, au détriment des plus modestes et des aides aux rénovations globales, dont l’efficacité est bien meilleure. Lors de l’examen de la loi Pouvoir d’achat et du budget rectificatif, plusieurs amendements pour renforcer ces subventions ont été déposés… tous ont été rejetés.

Outre les passoires thermiques, le rapport de l’ONRE dénombre seulement 1,5 million de logements bas carbone parmi les résidences principales (étiquettes A et B). Dans ces habitats, la température ne dépasse pas les 26/28 °C, même au plus fort de l’été.

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