Engie profiterait du conflit social au Chili pour ne pas fermer sa centrale à charbon

Au Chili, la coalition de la société civile pour l’action climatique (Scac) — une coalition d’organisations formée en vue de la COP25 qui devait se tenir dans le pays latino-américain — a dénoncé le 4 décembre dernier la posture du géant français Engie. D’après elle, la multinationale « profite la crise socio-environnementale actuelle au Chili pour remettre en cause la “décarbonation” des “zones sacrifiées” », ces régions du pays polluées par les industries.
Engie, qui exploite une des plus grandes centrales à charbon du pays, s’était engagé à la fermer d’ici 2022. Mais la firme a annoncé par voie de presse qu’elle n’était pas certaine de « pouvoir réaliser de tels plans » étant donné le conflit social en cours. L’entreprise française porte aussi un autre projet de centrale, qui a reçu l’aval des autorités environnementales, dont l’avenir est incertain.
« Le spectre de la récession économique au Chili ne peut servir à retarder les engagements de décarbonation, tout en continuant à sacrifier les communautés dans les régions où leurs centrales au charbon fonctionnent », a déclaré Hernán Ramírez, de la Fundación Terram, dans le communiqué de la coalition chilienne.
- Télécharger le communiqué (en espagnol) de la Scac :
- Source : courriel à Reporterre.
- Photo : Central Termica Mejillones. © Marion Esnault pour Reporterre