Fuites massives de données sur la sécurité de l’EPR de Flamanville, selon Greenpeace

« Greenpeace France a été destinataire de documents extrêmement détaillés portant sur tous les systèmes de protection de l’EPR de Flamanville », a annoncé l’ONG dimanche 6 décembre 2020 dans un communiqué.
« Le contenu de certains de ces documents et la manière dont ils sont parvenus à Greenpeace France révèlent des fragilités très inquiétantes dans le traitement et la circulation de données sensibles au sein d’EDF et de ses sous-traitants. Greenpeace France considère que la sécurité du site de l’EPR est aujourd’hui totalement remise en cause », a écrit l’ONG.
Greenpeace France déclare avoir eu accès à plusieurs milliers de pages de documents, comprenant des plans précis du site de l’EPR de Flamanville, la localisation des caméras de sécurité ou encore des descriptions du système électronique de surveillance. « Plusieurs font référence à des validations du Haut Fonctionnaire de défense et de sécurité rattaché au ministère de la Transition écologique », précise l’organisation. « Ces documents ont été remis à Greenpeace France sans sollicitation, recherche ou investigation de la part de l’association, par une personne qui n’avait aucune raison professionnelle d’y accéder, ne travaillant ni de près ni de loin pour l’industrie nucléaire », écrit-elle encore.
Depuis son lancement, le chantier de l’EPR de Flamanville accumule les retards et les dérapages de coûts. En octobre 2019, EDF estimait la facture à 12,4 milliards d’euros — 3,3 fois plus que prévu au lancement du projet — pour une livraison au plus tôt à la mi-2023 — soit plus de treize années de retard sur le calendrier originel.
- Source : Greenpeace
- Photo : l’EPR de Flamanville. © Émilie Massemin/Reporterre