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En brefDéchets nucléaires

La Grande-Bretagne va livrer des obus à l’uranium appauvri à l’Ukraine

Un tank Challenger 2 britannique.

Lundi 20 mars, le ministère de la Défense du gouvernement anglais a annoncé que le Royaume-Uni livrerait des obus à l’uranium appauvri à l’Ukraine : « Parallèlement à l’octroi à l’Ukraine d’un escadron de chars de combat Challenger 2, nous fournirons des munitions, y compris des obus perforants qui contiennent de l’uranium appauvri. Ces munitions sont très efficaces pour vaincre les chars et les véhicules blindés modernes », a-t-il indiqué à la Chambre des Lords — l’équivalent de notre Sénat.

Le Royaume-Uni fait ainsi un pas de plus dans l’escalade en cours en Ukraine. En janvier, comme l’avait raconté Reporterre, les États-Unis n’avaient ni confirmé ni infirmé l’équipement de leurs chars livrés à l’Ukraine en obus à uranium appauvri. Mais un porte-parole du Pentagone a indiqué le 21 mars que les États-Unis n’enverrait pas de munitions à l’uranium appauvri en Ukraine.

La réaction russe à la décision anglaise ne s’est pas faite attendre : le ministre russe des Affaires étrangères, Sergei Lavrov, a déclaré qu’« envoyer des obus à l’uranium appauvri en Ukraine signifierait que le Royaume-Uni est prêt à violer la loi internationale humanitaire, comme en 1999 en Yougoslavie ». « Il n’y a pas de doute que cela finira mal pour Londres », a-t-il ajouté.

Dans un rapport publié en 2022, le Programme des Nations unies pour l’environnement (UNEP) a rappelé les effets néfastes de l’uranium appauvri sur la santé et sur l’environnement.

L’armée française dispose d’un petit stock d’obus à l’uranium appauvri, indique le journal L’Opinion, pour ses chars Leclerc. Mais ceux-ci ne seront pas envoyés en Ukraine.

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