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En brefClimat

La banquise Arctique bat ses records de fonte

L’état de la banquise Arctique ne cesse de se dégrader au fil des années et le mois d’avril 2019 ne déroge pas à la règle. Il s’annonce même historique, explique Guillaume Séchet, de Météo France.

Après avoir atteint sa glaciation maximale annuelle le 13 mars dernier (7e niveau ex-æquo le plus bas depuis le début des mesures en 1979), le printemps amorce le début de la fonte estivale. Une fonte excessivement rapide : le jeudi 18 avril, la superficie des glaces de l’Arctique représentait 13,420 millions de km2. Un record absolu pour cette date, bien en deçà du précédent record du 18 avril… 2017 (13,690 millions) et 2018 (13,729 millions).

Jamais la banquise n’avait été aussi peu étendue depuis le 31 mars dernier. Avril 2019 sera donc vraisemblablement le mois d’avril le plus catastrophique jamais observé en 40 ans de mesures. Trois zones se démarquent actuellement en matière de fonte anormale : la mer de Barents, la mer d’Okhotsk, et surtout la mer de Béring. C’est cette dernière qui fait parler d’elle depuis la fin de l’année 2017. La quantité de glace sur cette mer, située entre l’Alaska et la Russie orientale, s’y trouve très diminuée pour ne pas dire carrément absente : à peine plus de 200.000 km2 de glace y sont observés, soit trois fois moins que la normale.

Pourquoi une telle fonte en ce début de printemps ? Entre la mi-mars et la mi-avril, les plus fortes anomalies de température de la planète se sont regroupées sur la totalité de la zone Arctique, dépassant par endroit les +6 à +8 °C au dessus de la moyenne.

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